Un événement d’envergure internationale se profile à l’horizon : les 10 et 11 février prochains, Paris accueillera un sommet dédié à l’intelligence artificielle, baptisé « Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle ». Cette rencontre, qui se veut un jalon majeur dans la gouvernance mondiale de l’IA, sera coprésidée par la France et l’Inde, symbolisant ainsi une volonté de coopération plurielle sur ces enjeux cruciaux.
Selon des sources proches du dossier, ce sommet devrait réunir une centaine de pays et plus d’un millier d’acteurs du secteur privé et de la société civile, venus des quatre coins du globe. Un casting de haute volée, qui témoigne de l’importance capitale de cette thématique pour l’avenir de nos sociétés.
Les grands noms de l’IA au rendez-vous
Parmi les personnalités attendues, on retrouve plusieurs figures incontournables du monde de l’IA. Clara Chappaz, ministre française chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, a d’ores et déjà confirmé la présence de Sam Altman (OpenAI), Dario Amodei (Anthropic), Arthur Mensch (Mistral AI) et des représentants d’Aleph Alpha, entreprise allemande spécialisée dans le domaine.
Les géants de la tech seront également de la partie, avec notamment Julie Sweet (Accenture), Mitchell Baker (Mozilla), Meredith Whittaker (Signal) ainsi que des dirigeants de Microsoft. De quoi offrir une vision à 360° des enjeux et perspectives liés à l’essor de l’IA.
Des intervenants de renom pour penser l’IA de demain
Au-delà des acteurs industriels, le sommet accueillera des penseurs de premier plan, à l’instar de Daron Acemoglu, prix Nobel d’économie américano-turc qui s’est penché sur les conséquences économiques de l’automatisation et de l’IA, ou encore Demis Hassabis, prix Nobel de chimie britannique pour ses découvertes liées à l’intelligence artificielle.
Il importe que les réglementations soient faites correctement.
Demis Hassabis, Prix Nobel de Chimie
Leur expertise sera précieuse pour nourrir les réflexions sur les impacts sociétaux de cette technologie en plein essor et identifier des pistes pour une gouvernance éclairée.
Vers une IA plus durable, ouverte et inclusive
Selon l’Elysée, les discussions s’articuleront autour de plusieurs objectifs prioritaires :
- Développer une IA plus durable et moins énergivore
- Promouvoir une IA ouverte et au service de l’intérêt général
- Mettre en place une gouvernance mondiale plus inclusive
Ce dernier point s’accompagne de l’ambition de « faire émerger une cartographie du système de gouvernance de l’IA ». Pour autant, la présidence française insiste : « une initiative de gouvernance unique n’est pas la solution ». Il s’agira plutôt de favoriser une approche multilatérale et agile, à même de s’adapter à l’évolution rapide de ces technologies.
Un sommet riche en événements
En marge des discussions de haut niveau, le sommet sera ponctué de nombreux temps forts :
- Des journées scientifiques les 6 et 7 février, réunissant chercheurs et économistes
- Des événements culturels les 8 et 9 février
- Un « business day » le 11 février
De quoi offrir un panorama complet des enjeux liés à l’IA, sans oublier sa dimension économique et entrepreneuriale.
Vers une déclaration commune
Interrogé par France Inter, Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a indiqué qu’une déclaration commune serait signée à l’issue du sommet. Ce texte « fixera un certain nombre de grands principes » pour une IA « ouverte », « soutenable », « bénéfique à tous » et « gouvernée de manière responsable ».
Nul doute que les débats seront animés tant les sujets sont complexes et les enjeux colossaux. Mais ce sommet à Paris marque assurément un tournant, celui d’une prise de conscience mondiale quant à la nécessité d’une gouvernance concertée et visionnaire pour faire de l’IA une chance pour l’humanité. Rendez-vous les 10 et 11 février pour en savoir plus sur le monde de demain !
