Un scandale sans précédent secoue l’hôpital Cochin à Paris. Selon une source proche de l’enquête, un migrant jordanien de 24 ans, connu sous pas moins de 13 identités différentes, a été mis en examen pour le viol d’une patiente de 30 ans, inconsciente au moment des faits. Les événements remontent au 28 octobre 2022 mais le procès ne s’est ouvert que le 4 mai 2024, près de deux ans après le drame.
Le Cauchemar d’Isabelle
Isabelle (prénom changé) est admise aux urgences de Cochin dans la nuit du 28 octobre 2022 suite à une chute violente sur la tête. Alors qu’elle gît inconsciente sur son brancard, elle est réveillée par une douleur atroce. Un homme est en train de la violer. “C’est la douleur qui m’a réveillée et son sourire m’a traumatisée” confiera-t-elle plus tard aux enquêteurs, effondrée.
Son agresseur prend la fuite mais est vite identifié. Il s’agit de Faïd A., un Jordanien de 24 ans en situation irrégulière. Depuis son arrivée en France en 2019, il est connu des services sous 13 identités différentes et a déjà été condamné pour vols.
Un Prédateur au Lourd Passé
Selon une source policière, le suspect avait déjà été suspecté de viol sur mineure en Seine-et-Marne en 2020 mais l’affaire avait été classée sans suite. Il faisait également l’objet de trois obligations de quitter le territoire français (OQTF) mais une demande d’asile en cours depuis septembre 2022 le rendait inexpulsable.
Le soir du drame, des témoins affirment avoir vu le suspect “rôder” autour d’Isabelle dès son malaise devant un bar, la fixant “comme un mort de faim”. Une heure plus tard, il aurait simulé un coma éthylique pour se faire admettre à Cochin, dans la même aile qu’Isabelle. Les caméras de surveillance le montrent errant de chambre en chambre avant de s’introduire dans celle de la victime.
Cet homme rôdait autour de la jeune femme à terre en la regardant avec insistance, comme un mort de faim.
Un témoin du malaise d’Isabelle
Procès Sous Haute Tension
Après deux ans d’instruction, le procès de Faïd A. s’est ouvert le 4 mai devant la cour criminelle de Paris. Il encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. La victime, elle, peine à se reconstruire.
“Avant cette agression, je n’avais peur de rien. Maintenant j’ai peur de tout, en particulier des hommes. Je me demande sans cesse s’ils ne sont pas des pervers” confie Isabelle dans un sanglot.
Le procès devrait également se pencher sur d’éventuels manquements dans la sécurité de l’hôpital Cochin. Comment un individu extérieur a-t-il pu s’introduire et errer ainsi dans les couloirs en pleine nuit ? Contactée, la direction de l’établissement n’a pas souhaité commenter l’affaire.
L’Echec des Politiques Migratoires en Question
Au-delà du drame humain, cette affaire remet en lumière les failles béantes de la politique migratoire française. Comment un individu visé par de multiples OQTF peut-il rester sur le territoire et y commettre des crimes en toute impunité ?
Pour maître Alexandre Lobry, l’avocat d’Isabelle, “ce viol ignoble est la conséquence directe du laxisme de l’Etat. Malgré les avertissements, les alertes, les récidives, rien n’est fait pour éloigner ces délinquants étrangers du territoire national. A quand une vraie politique d’expulsion à la hauteur des enjeux ?”
L'homme accusé du viol à l'hôpital Cochin est connu des forces de l'ordre sous 13 identités différentes pic.twitter.com/mdUMRJAHAZ
— BFMTV (@BFMTV) November 24, 2022
À l’heure où le gouvernement promet une politique migratoire “ferme et humaine” avec son projet de loi sur l’immigration, ce procès dramatique rappelle l’ampleur du chemin à parcourir.