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Le Salaire Faramineux du Patron du Football Français Dévoilé

Vincent Labrune, le puissant patron du foot français, vient de confirmer son salaire astronomique de 1,2M€ devant les sénateurs. Une rémunération qui soulève bien des questions sur la dérive financière du ballon rond. Enquête sur les dessous d'un système qui dérange...

1,2 million d’euros par an. C’est le montant faramineux du salaire de Vincent Labrune, le très influent président de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Une rémunération qu’il vient de confirmer sans détour devant la commission d’enquête du Sénat sur la financiarisation du football français. Un chiffre qui fait grincer des dents alors que le foot business semble parfois bien loin des valeurs originelles du sport le plus populaire au monde.

La LFP assume un salaire XXL pour son patron

Auditionné par les sénateurs ce mercredi, Vincent Labrune n’a pas cherché à esquiver les questions sur son imposant salaire. Le président de la LFP a même confirmé de lui-même le montant exact : 1,2 million d’euros brut annuel. Une somme validée par le conseil d’administration de l’instance, composé des présidents de clubs professionnels.

Le conseil d’administration de la Ligue, en l’occurrence les présidents de clubs, a décidé de porter ma rémunération à 1,2 million d’euros brut annuel, considérant l’investissement qui avait été le mien, les responsabilités qui sont les miennes et le benchmark du marché européen.

Vincent Labrune devant la commission d’enquête du Sénat

Une justification qui ne manquera pas de faire réagir dans le microcosme du football français. D’autant que Vincent Labrune a tenu à préciser que sa rémunération n’avait pas été augmentée par le fonds d’investissement CVC, qui a récemment injecté 1,5 milliard d’euros dans le foot professionnel tricolore en échange d’une part de ses recettes futures.

CVC et la financiarisation dans le viseur

Cette audition de Vincent Labrune intervient alors que l’accord entre la LFP et CVC est scruté de près par les parlementaires. La semaine passée, les patrons français du fonds d’investissement avaient été pris en défaut en affirmant que Vincent Labrune n’était pas rémunéré par la nouvelle société commerciale contrôlée par CVC. Une contre-vérité que le président de la LFP a tenu à rectifier :

Il faut que j’apporte une précision : je suis président de la LFP. C’est la LFP, personne morale, qui est président de LFP Media. Ma rémunération est portée intégralement et exclusivement par la LFP. Elle est fixée et validée par le conseil d’administration.

Vincent Labrune devant la commission d’enquête du Sénat

Une façon de rappeler que malgré l’entrée fracassante d’un fonds d’investissement au capital de la Ligue, celle-ci garde la main sur sa gouvernance et la rémunération de ses dirigeants. Mais pas de quoi apaiser les inquiétudes sur la financiarisation à marche forcée du football professionnel.

Un système qui interroge

Au-delà du cas personnel de Vincent Labrune, c’est bien le système dans son ensemble qui est dans le viseur du Sénat. Entre l’inflation des droits TV, l’explosion des salaires des joueurs et maintenant les rémunérations XXL des dirigeants, beaucoup s’inquiètent d’un foot français qui semble parfois avoir perdu ses repères.

  • Des salaires de dirigeants toujours plus élevés
  • L’entrée massive des fonds d’investissement
  • La course effrénée aux droits TV
  • L’inflation incontrôlée des transferts et des salaires des joueurs

Autant de dérives qui font craindre une bulle spéculative dangereuse pour le football tricolore. Le Sénat a donc décidé de créer cette commission d’enquête pour tenter de faire la lumière sur les rouages de la financiarisation du foot et sonner l’alerte avant qu’il ne soit trop tard.

Le foot français à la croisée des chemins

Alors, simple ajustement nécessaire aux réalités économiques ou risque de dérive incontrôlée ? Une chose est sûre, Vincent Labrune et ses pairs dirigeants du foot français vont devoir s’expliquer et rassurer sur leur volonté de garder le lien avec le foot populaire et ses valeurs originelles.

Les sénateurs ont annoncé qu’ils rendront leurs conclusions d’ici la fin de l’année. D’ici là, gageons que le salaire de Vincent Labrune et la financiarisation du foot auront encore fait couler beaucoup d’encre. Le football professionnel est incontestablement à un tournant de son histoire. Saura-t-il trouver le juste équilibre entre impératifs économiques et mission populaire ? L’avenir nous le dira.

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