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Le Rwanda contre le virus de Marburg : le chef de l’OMS encourage la vigilance

Le Rwanda affronte une épidémie du redoutable virus de Marburg. Malgré des progrès encourageants, le chef de l'OMS en visite appelle à maintenir une grande vigilance face à l'un des virus les plus dangereux au monde. Une course contre la montre est engagée pour contenir l'épidémie.

Alors que le Rwanda fait face à une épidémie du virus de Marburg, l’un des agents pathogènes les plus meurtriers connus, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé le pays à maintenir sa vigilance. Lors d’une visite sur place ce dimanche, il a salué les efforts déployés par les autorités rwandaises pour contenir la propagation de ce virus qui peut avoir un taux de létalité allant jusqu’à 88%.

Une situation préoccupante mais des signes encourageants

Depuis la détection du premier cas fin septembre, le Rwanda a enregistré 62 cas confirmés de Marburg, dont 15 décès, soit un taux de létalité de 24%. Si ce chiffre reste élevé, il est nettement inférieur à ceux observés lors de précédentes épidémies. De plus, aucun nouveau cas n’a été signalé au cours des six derniers jours et 44 personnes ont pu se remettre de l’infection, suscitant un optimisme prudent.

« Nous sommes heureux de constater qu’il n’y a pas eu de nouveaux cas au cours des six derniers jours, et nous espérons que cela restera le cas », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’une conférence de presse à Kigali. « Mais nous avons affaire à l’un des virus les plus dangereux au monde et il est essentiel de rester vigilants. »

Des mesures de prévention et de contrôle à poursuivre

Le chef de l’OMS a insisté sur la nécessité de maintenir les efforts à grande échelle jusqu’à ce que l’épidémie soit officiellement déclarée terminée, ce qui ne peut intervenir qu’après 42 jours sans nouveau cas confirmé. « Une surveillance renforcée, la recherche des contacts et les mesures de prévention et de contrôle de l’infection doivent se poursuivre », a-t-il souligné.

Transmis à l’homme par les chauves-souris frugivores, le virus de Marburg provoque une fièvre hémorragique hautement infectieuse, s’accompagnant d’hémorragies et de défaillances d’organes. Il appartient à la même famille de virus qu’Ebola, les filovirus.

Des progrès dans la prise en charge des patients

Lors de sa visite dans un centre de traitement, Tedros Adhanom Ghebreyesus a pu constater les progrès réalisés dans la prise en charge des malades. « Deux des patients que nous avons rencontrés présentaient tous les symptômes de Marburg, y compris des défaillances d’organes multiples, mais ils ont été placés sous assistance respiratoire, intubés et extubés avec succès, et se rétablissent », a-t-il rapporté. « Nous pensons que c’est la première fois que des patients atteints du virus de Marburg ont été extubés en Afrique. Ces patients auraient sucombé lors des épidémies précédentes. »

Des traitements expérimentaux en cours d’évaluation

S’il n’existe actuellement aucun vaccin ni traitement antiviral approuvé contre la maladie de Marburg, des pistes thérapeutiques sont explorées. Des traitements expérimentaux sont en cours d’évaluation et un programme de vaccination utilisant un vaccin expérimental a été lancé au Rwanda au début du mois.

La lutte contre cette épidémie représente un véritable défi pour le Rwanda et la communauté internationale. La mobilisation rapide des autorités et le soutien de l’OMS ont permis de limiter l’impact de ce virus redoutable. Mais la partie est loin d’être gagnée et la vigilance reste de mise pour éviter une résurgence et protéger les populations. Dans cette course contre la montre, chaque jour sans nouveau cas est une victoire qui rapproche un peu plus le Rwanda de la fin de cette épreuve.

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