C’est un coup de tonnerre dans la lutte contre la drogue au Royaume-Uni. Les autorités viennent d’annoncer l’interdiction de la xylazine, un anesthésiant vétérinaire détourné à des fins récréatives aux effets dévastateurs. Ce composant clé de la tristement célèbre « drogue zombie », qui fait des ravages outre-Atlantique, est désormais banni au même titre que 21 autres substances jugées particulièrement dangereuses.
Un cocktail mortel aux conséquences terrifiantes
La xylazine, initialement destinée à endormir les animaux, est de plus en plus souvent associée à des opioïdes puissants comme le fentanyl. Ce mélange, surnommé « tranq » ou « drogue zombie », plonge ses consommateurs dans un état second et provoque des lésions cutanées effrayantes ainsi que de nombreuses overdoses fatales.
Selon des sources proches du dossier, il y aurait eu au moins 400 décès liés aux nitazènes, une famille d’opioïdes de synthèse, rien qu’au Royaume-Uni depuis juin 2023. Un chiffre qui devrait malheureusement exploser dans les années à venir si des mesures fortes ne sont pas prises.
22 molécules dans le collimateur
Au total, ce sont 22 substances « des centaines de fois plus puissantes que l’héroïne » qui tombent sous le coup de la nouvelle législation. Six d’entre elles, dont les nitazènes, rejoignent la sinistre liste des drogues de catégorie A aux côtés de la cocaïne, l’héroïne ou encore le LSD. Produire ou fournir ces substances pourra désormais être puni d’une peine de prison à perpétuité.
Je suis préoccupée par la présence croissante de ces drogues dans les rues du Royaume-Uni
Diana Johnson, secrétaire d’État en charge de la police
La xylazine, elle, est classée dans la catégorie C. Un trafiquant de cette substance s’expose dorénavant à 14 ans de prison et une amende illimitée. Les autorités espèrent ainsi envoyer un message fort aux dealers et couper le robinet à la source.
Tous les moyens déployés pour enrayer l’épidémie
En plus du volet répressif, le Royaume-Uni mise sur un renforcement des contrôles et de la prévention. Des chiens spécialement entraînés à la détection du nitazène et du fentanyl sont déployés aux frontières pour tenter d’endiguer le flot.
Parallèlement, les forces de l’ordre apprennent à administrer de la naloxone, un antidote salvateur en cas d’overdose aux opioïdes. Une course contre la montre est engagée pour sauver un maximum de vies.
Cette décision britannique intervient alors que l’épidémie de « drogue zombie » gagne du terrain en Europe après avoir longtemps été cantonnée aux États-Unis. Un fléau sanitaire majeur qui semble malheureusement partie pour durer si une réponse globale et coordonnée n’est pas rapidement apportée.
