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Le Royaume-Uni Inquiet pour sa Relation Spéciale avec les USA

Le retour de Trump inquiète le Royaume-Uni. Violemment ciblé par Elon Musk, le premier ministre Keir Starmer tente d'amadouer le clan Trump qui fut longtemps conspué par ses ministres. La relation spéciale entre les deux pays est-elle en péril ?

Alors que Donald Trump s’apprête à retrouver le Bureau Ovale, le Royaume-Uni retient son souffle. Depuis l’annonce de la victoire du milliardaire aux élections présidentielles américaines, l’inquiétude grandit outre-Manche quant à l’avenir de la « relation spéciale » entre Londres et Washington. Une crainte exacerbée par les tweets incendiaires d’Elon Musk, proche de Trump, ciblant violemment le premier ministre britannique Keir Starmer.

Elon Musk s’attaque à Keir Starmer

Tout a commencé quand le patron de Tesla et SpaceX s’en est pris avec virulence au leader travailliste sur le réseau social X (anciennement Twitter). Dans une série de messages au vitriol, il a qualifié Starmer de « honte nationale » et de « complice de viol », allant jusqu’à suggérer de le jeter en prison. Des attaques d’une rare violence, laissant entrevoir des relations tendues entre le gouvernement britannique et le clan Trump.

Starmer tente d’apaiser les tensions

Face à cet déferlement de haine, Keir Starmer a d’abord fait le dos rond, se contentant de fustiger « ceux qui répandent des mensonges et de la désinformation ». Mais en coulisses, le chef de l’opposition s’active pour renouer le dialogue avec l’administration Trump et ses affidés. Une tâche ardue, tant les travaillistes ont critiqué le milliardaire par le passé, n’hésitant pas à le qualifier de raciste et sexiste.

Malgré nos différends, nous devons regarder vers l’avenir et travailler main dans la main avec nos alliés américains.

Keir Starmer, selon une source proche

L’ombre du Brexit

Cette volonté d’apaisement s’explique aussi par les conséquences potentiellement désastreuses d’une brouille avec Washington. Alors que le pays peine toujours à définir sa place sur la scène internationale après le Brexit, il a plus que jamais besoin du soutien de son puissant allié outre-Atlantique. Un refroidissement des relations pourrait porter un coup dur aux intérêts britanniques, tant sur le plan économique que géopolitique.

Le spectre d’une guerre commerciale

Déjà fragilisé par une croissance atone et une inflation record, le Royaume-Uni redoute par-dessus tout un regain de tensions commerciales avec son premier partenaire. Sous son précédent mandat, Donald Trump n’avait pas hésité à brandir la menace de lourdes taxes sur les importations européennes, ciblant notamment l’industrie automobile. Un scénario cauchemardesque pour les constructeurs britanniques, qui réalisent une grande partie de leur chiffre d’affaires sur le marché américain.

  • Les États-Unis sont le premier partenaire commercial du Royaume-Uni hors UE
  • Plus de 20% des voitures produites outre-Manche sont exportées vers le marché américain

La crainte d’un isolement diplomatique

Au-delà des enjeux économiques, c’est l’influence même du Royaume-Uni sur la scène internationale qui est en jeu. Privé du levier de l’Union Européenne, Londres compte plus que jamais sur son partenariat privilégié avec Washington pour peser dans les grands dossiers diplomatiques. De l’Ukraine à l’Iran en passant par la Chine, les deux pays ont historiquement fait front commun pour défendre leurs intérêts. Une symbiose aujourd’hui menacée par les tweets vengeurs d’Elon Musk.

Nous sommes à un tournant. Si nous ne parvenons pas à rétablir la confiance avec l’administration Trump, le Royaume-Uni court le risque d’une marginalisation durable sur la scène internationale.

Un diplomate britannique sous couvert d’anonymat

Vers un dégel des relations ?

Malgré ces vives inquiétudes, certains signaux laissent entrevoir une possible détente. Keir Starmer devrait ainsi être reçu prochainement à la Maison Blanche, une invitation vue comme un rameau d’olivier tendu par Donald Trump. Le président américain aurait également proposé d’accueillir le premier ministre à Mar-a-Lago, sa luxueuse résidence en Floride. De quoi raviver l’espoir d’un réchauffement, même si le chemin s’annonce encore long et semé d’embûches.

Car les tweets d’Elon Musk sont loin d’être un acte isolé. Ils reflètent un sentiment plus largement répandu au sein du clan Trump, persuadé que les Britanniques n’ont pas suffisamment soutenu « leur » candidat lors de la présidentielle. Un ressentiment attisé par des années de critiques acerbes des travaillistes envers le milliardaire, accusé tour à tour de racisme, de sexisme et d’atteintes à la démocratie. Autant de griefs qu’il faudra surmonter pour espérer renouer cette « relation spéciale » mise à mal par les changements politiques des deux côtés de l’Atlantique.

Déjà fragilisé par une croissance atone et une inflation record, le Royaume-Uni redoute par-dessus tout un regain de tensions commerciales avec son premier partenaire. Sous son précédent mandat, Donald Trump n’avait pas hésité à brandir la menace de lourdes taxes sur les importations européennes, ciblant notamment l’industrie automobile. Un scénario cauchemardesque pour les constructeurs britanniques, qui réalisent une grande partie de leur chiffre d’affaires sur le marché américain.

  • Les États-Unis sont le premier partenaire commercial du Royaume-Uni hors UE
  • Plus de 20% des voitures produites outre-Manche sont exportées vers le marché américain

La crainte d’un isolement diplomatique

Au-delà des enjeux économiques, c’est l’influence même du Royaume-Uni sur la scène internationale qui est en jeu. Privé du levier de l’Union Européenne, Londres compte plus que jamais sur son partenariat privilégié avec Washington pour peser dans les grands dossiers diplomatiques. De l’Ukraine à l’Iran en passant par la Chine, les deux pays ont historiquement fait front commun pour défendre leurs intérêts. Une symbiose aujourd’hui menacée par les tweets vengeurs d’Elon Musk.

Nous sommes à un tournant. Si nous ne parvenons pas à rétablir la confiance avec l’administration Trump, le Royaume-Uni court le risque d’une marginalisation durable sur la scène internationale.

Un diplomate britannique sous couvert d’anonymat

Vers un dégel des relations ?

Malgré ces vives inquiétudes, certains signaux laissent entrevoir une possible détente. Keir Starmer devrait ainsi être reçu prochainement à la Maison Blanche, une invitation vue comme un rameau d’olivier tendu par Donald Trump. Le président américain aurait également proposé d’accueillir le premier ministre à Mar-a-Lago, sa luxueuse résidence en Floride. De quoi raviver l’espoir d’un réchauffement, même si le chemin s’annonce encore long et semé d’embûches.

Car les tweets d’Elon Musk sont loin d’être un acte isolé. Ils reflètent un sentiment plus largement répandu au sein du clan Trump, persuadé que les Britanniques n’ont pas suffisamment soutenu « leur » candidat lors de la présidentielle. Un ressentiment attisé par des années de critiques acerbes des travaillistes envers le milliardaire, accusé tour à tour de racisme, de sexisme et d’atteintes à la démocratie. Autant de griefs qu’il faudra surmonter pour espérer renouer cette « relation spéciale » mise à mal par les changements politiques des deux côtés de l’Atlantique.

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