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Le Recteur de la Grande Mosquée de Paris Contre-Attaque Face aux Critiques

Le Recteur de la Grande Mosquée de Paris contre-attaque ! Chems-eddine Hafiz réfute les accusations sur la gestion du halal. Il clame son innocence et son...

Face à ce qu’il qualifie de « cabale scandaleuse et infondée », le Recteur de la Grande Mosquée de Paris contre-attaque. Lors de la cérémonie des vœux jeudi soir, Chems-eddine Hafiz a fermement démenti les accusations portées contre lui concernant la gestion de la certification halal. Il a réaffirmé avec force son engagement à poursuivre sa mission à la tête de cette institution emblématique de l’Islam de France.

Une riposte en règle face aux détracteurs

Visiblement éprouvé mais combatif, Chems-eddine Hafiz n’a pas mâché ses mots. Il a dénoncé ce qu’il considère être une véritable campagne de dénigrement menée par ses opposants :

Je continuerai à présider aux destinées de la Grande Mosquée de Paris avec détermination, sincérité et sérénité face à mes détracteurs et convoiteurs habituels.

Selon lui, cette cabale serait orchestrée par des milieux hostiles à l’apaisement des relations entre la France et l’Algérie. Des accusations qu’il balaie d’un revers de main, affirmant haut et fort conduire la Grande Mosquée de Paris dans la plus totale transparence.

La gestion du halal au cœur des critiques

C’est bien la question du halal et de l’accord signé avec l’Algérie qui cristallise les tensions. Un accord qui permet à la Mosquée de prélever une taxe sur les produits alimentaires labellisés halal importés d’Europe.

Mais pour Chems-eddine Hafiz, il n’y a là rien de secret. Il assure que tout a été rendu public dès la signature en décembre dernier. Les documents seraient accessibles sur le site internet de l’institution.

Quant aux soupçons sur l’utilisation des fonds, le recteur se veut catégorique :

L’ensemble des dividendes sert à financer l’exercice du culte musulman, comme les statuts de la nouvelle société commerciale le prévoient.

Un plaidoyer pour la transparence et le dialogue

Pour Chems-eddine Hafiz, ces fonds devraient au contraire être perçus comme une aubaine pour le culte musulman en France qui peine à trouver des financements. Il dénonce des « fausses informations » visant à accréditer la thèse d’un prétendu « financement occulte ».

Le recteur a également tenu à replacer la Grande Mosquée de Paris dans son rôle historique de passerelle entre la France et l’Algérie. Un rôle qu’il entend bien continuer à jouer, en dépit des critiques :

Personne ne pourra prendre à défaut l’engagement républicain de la Grande Mosquée de Paris, son attachement aux valeurs de notre société, son désir de voir nos concitoyens musulmans épanouis en France.

Et de poursuivre en réaffirmant son « souhait d’ériger des passerelles vertueuses entre la France et l’Algérie ». Une intention dans laquelle il ne voit « aucun mal ni aucune contradiction ».

L’art d’esquiver les sujets qui fâchent

Mais dans ce long plaidoyer, Chems-eddine Hafiz a soigneusement évité les questions les plus brûlantes qui empoisonnent les relations franco-algériennes. Pas un mot sur l’affaire des influenceurs algériens, dont plusieurs ont été interpellés par les autorités françaises.

Le recteur n’a pas non plus évoqué le sort de l’écrivain Boualem Sansal, détenu en Algérie pour délit d’opinion. Un silence assourdissant de la part de celui qui se pose en artisan du dialogue entre les deux rives de la Méditerranée.

En esquivant ainsi les sujets les plus sensibles, Chems-eddine Hafiz donnera sans doute du grain à moudre à ses détracteurs. Ceux-ci ne manqueront pas d’y voir la preuve de son alignement sur les positions officielles d’Alger.

Mais le recteur de la Grande Mosquée de Paris semble déterminé à tenir son cap, imperméable aux critiques. Reste à savoir si sa stratégie de l’esquive suffira à apaiser les tensions et à restaurer la confiance autour de son institution.

Le recteur n’a pas non plus évoqué le sort de l’écrivain Boualem Sansal, détenu en Algérie pour délit d’opinion. Un silence assourdissant de la part de celui qui se pose en artisan du dialogue entre les deux rives de la Méditerranée.

En esquivant ainsi les sujets les plus sensibles, Chems-eddine Hafiz donnera sans doute du grain à moudre à ses détracteurs. Ceux-ci ne manqueront pas d’y voir la preuve de son alignement sur les positions officielles d’Alger.

Mais le recteur de la Grande Mosquée de Paris semble déterminé à tenir son cap, imperméable aux critiques. Reste à savoir si sa stratégie de l’esquive suffira à apaiser les tensions et à restaurer la confiance autour de son institution.

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