Le Real Madrid a réussi un retour des enfers ce samedi soir sur la pelouse de Valence. Alors que tout semblait perdu, les Merengue sont parvenus à arracher une victoire improbable 2-1 au bout du suspens. Un succès qui permet à la Casa Blanca de prendre provisoirement la tête de la Liga.
Un scénario complètement fou
Les hommes de Carlo Ancelotti ont pourtant cru vivre une soirée cauchemardesque à Mestalla. Dominés par des Valenciens déterminés, les Madrilènes ont concédé l’ouverture du score à la 27e minute sur un but de Duro, bien aidé par une défense apathique. Et comme si cela ne suffisait pas, Vinicius Jr a été expulsé à la 78e pour un geste d’humeur.
Dos au mur et en infériorité numérique, le Real semblait se diriger vers une défaite certaine. C’était sans compter sur le talent et la grinta légendaires de ce club mythique. À la 85e, le vétéran Luka Modric, à peine entré en jeu, a surgi pour égaliser d’une sublime reprise. L’espoir était relancé.
Un but salvateur au bout du temps additionnel
Mais le Real ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Dans la 5e minute du temps additionnel, sur une ultime offensive, Jude Bellingham a jailli pour donner la victoire aux siens. Le jeune prodige anglais, déjà décisif à de multiples reprises cette saison, a inscrit son 8e but, le plus important jusqu’ici.
C’est ce genre de matchs et d’émotions qui font la grandeur du Real Madrid. On y a toujours cru, jusqu’à la dernière seconde. Cette équipe ne renonce jamais.
Luka Modric, au micro des journalistes après le match
Des frayeurs avant la délivrance
Les Merengue ont pourtant eu chaud à plusieurs reprises dans cette partie. Outre le but encaissé et le carton rouge, les occasions franches ont été rares malgré la domination. Karim Benzema, étonnamment muet, a buté sur un grand Dimitrievski. Thibaut Courtois a dû s’employer de l’autre côté, notamment face aux tentatives d’André Almeida.
Même Aurélien Tchouameni, si précieux à la récupération, a paru parfois dépassé au milieu. Un manque de maîtrise inhabituel qui aurait pu coûter cher. Mais c’est justement dans ce genre de soirées difficiles que les grands joueurs et les grandes équipes se révèlent.
Un coaching gagnant d’Ancelotti
Et il faut aussi souligner les choix payants de Carlo Ancelotti. Si certains feront remarquer à juste titre qu’il a tardé à effectuer ses changements, force est de constater que les entrées de Camavinga et Modric ont fait basculer la partie. L’apport du Français dans l’impact physique et celui du Croate dans la création ont redonné vie à une équipe qui semblait moribonde.
Avec cette victoire arrachée dans la douleur, le Real Madrid démontre une fois de plus son mental d’acier. Les Madrilènes prennent seuls la tête du classement, profitant des faux pas du FC Barcelone et de l’Atletico. Mais rien n’est encore joué dans cette Liga plus serrée que jamais, qui nous promet d’autres rebondissements.
Un mental d’acier digne des plus grands
Au-delà du résultat, c’est la force de caractère affichée par les Merengue qui marquera les esprits. Même menés et réduits à 10, ils n’ont jamais abdiqué, continuant à y croire envers et contre tout. Ce scénario improbable illustre parfaitement la mentalité si spéciale de ce club unique, forgé par des décennies de succès.
Ce Real Madrid là est à l’image de ses illustres devanciers. Celui des remontadas impossibles, des finales de Ligue des Champions gagnées sur un fil. Un collectif qui ne renonce jamais, porté par des individualités hors normes. De Modric l’éternel à Bellingham le prodige, en passant par l’incontournable Benzema, les héros ne manquent pas.
Mais cette victoire à l’arraché est aussi un avertissement pour la concurrence : ce Real Madrid est plus que jamais déterminé à conserver sa couronne nationale. Et quand on connaît la capacité des Madrilènes à se sublimer dans l’adversité, il y a de quoi frémir dans les autres clubs de Liga.
Vers un nouveau sacre en Liga ?
Avec ce succès crucial, le Real Madrid prend une option importante dans la course au titre. Les Merengue comptent provisoirement 2 points d’avance sur leur dauphin barcelonais, en attendant le match des Blaugrana dimanche. Mais au-delà des chiffres, c’est le signal envoyé qui est primordial.
En s’imposant de la sorte à Mestalla, un stade où ils ont souvent souffert ces dernières années, les Madrilènes prouvent qu’ils sont prêts à tout pour conserver leur bien. Cet effectif hautement compétitif, guidé par l’expérience de cadres comme Modric ou Kroos et dynamisé par l’éclosion de jeunes talents comme Camavinga ou Bellingham, a tous les atouts pour régner sur l’Espagne.
Bien sûr, rien n’est encore fait. Le Barça, l’Atletico, voire le surprise Villarreal, auront leur mot à dire. Mais ce Real Madrid là dégage une confiance et une force qui imposent le respect. Si les Merengue maintiennent ce niveau et cet état d’esprit, il sera très difficile de les empêcher de soulever un nouveau trophée national en fin de saison.
Les semaines à venir nous en diront plus sur la capacité de ce groupe à enchaîner les performances de haute volée. Mais une chose est sûre : avec un mental pareil, le Real Madrid aura toujours une longueur d’avance. Et c’est ce qui fait la différence au plus haut niveau.
