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Le ras-le-bol des habitants de Grenoble face aux fusillades à répétition

Grenoble sous le choc après un nouvel homicide par balle. Les habitants, excédés par la violence, réclament plus de sécurité. La ville peut-elle endiguer cette spirale meurtrière ? Témoignages poignants et réactions des autorités...

Grenoble est une ville meurtrie. Mardi soir, un adolescent de 15 ans a été froidement abattu d’une balle dans la tête, en plein cœur du quartier Hoche. Un drame de plus dans une métropole gangrénée par le trafic de drogue et les règlements de comptes entre bandes rivales. Depuis janvier, on dénombre déjà une cinquantaine de fusillades et six morts. Face à cette violence qui s’enracine, le ras-le-bol des habitants est à son comble. Peur, colère, incompréhension… Les Grenoblois n’en peuvent plus de vivre sous la menace des balles perdues.

Au pied des immeubles défraîchis du quartier Hoche, c’est la sidération. « On n’a pas envie de se prendre une balle perdue », lâche une riveraine d’une voix blanche. Cette mère de famille en arrive à faire de longs détours pour éviter les points chauds, ces lieux de deal à ciel ouvert où la mort peut frapper à tout instant. « Mais bon, que ce soit là, que ce soit Tesseire, que ce soit Mistral, que ce soit Saint-Bruno, la sécurité à Grenoble… » soupire-t-elle, fataliste.

« On se tait parce qu’on a peur »

Face à cette violence endémique, beaucoup se terrent, par crainte des représailles. « Les gens, ils ont peur et on se tait parce qu’on a peur, parce qu’on ne peut rien dire », témoigne une autre habitante sous couvert d’anonymat. Un silence assourdissant, qui en dit long sur le sentiment d’abandon et d’impuissance qui ronge les quartiers.

Le lourd tribut de la guerre des gangs

Selon le procureur de Grenoble, un gang est en train de prendre le contrôle du point de deal où a eu lieu la fusillade mortelle. Dans cette guerre des territoires, les victimes sont de plus en plus jeunes. « De plus en plus de jeunes, de très jeunes, voire quelques jeunes filles, ce qu’on ne voyait pas avant. Et puis toujours beaucoup d’étrangers en situation irrégulière, bien sûr », détaille Eric Vaillant. Un engrenage implacable qui broie des vies pour un business juteux : 10 000 euros par jour et par point de vente.

Les autorités impuissantes ?

Face à cette situation explosive, les autorités tentent de faire front. Le préfet de l’Isère assure que le harcèlement policier commence à porter ses fruits, avec une baisse du nombre de points de deal. Mais les effectifs manquent cruellement. Selon les syndicats, Grenoble a perdu 115 policiers en deux ans. Le maire Éric Piolle réclame des renforts d’urgence. En coulisses, on s’active pour endiguer les violences, mais le chemin sera long.

« Il faut quand même que l’État prenne le taureau par les cornes »

Une habitante de Grenoble

Sur le terrain, le constat est amer. « Il faut quand même que l’État prende le taureau par les cornes », s’agace une Grenobloise excédée par des années d’inaction et de promesses non tenues. Car au-delà des enquêtes et des interpellations médiatisées, c’est tout un pan de la politique de la ville qui semble à la dérive. Éducation, emploi, lien social… Loin des caméras, le travail de fond reste à faire pour redonner espoir à une jeunesse en perdition et briser l’emprise mortifère des réseaux.

En attendant, la peur est là, tapie au cœur des quartiers. Cette angoisse sourde qui étreint les habitants à chaque nouvelle fusillade, à chaque sirène de police. Celle d’une mère qui tremble pour son fils, celle d’un enfant qui sursaute au moindre bruit. À Grenoble, c’est toute une ville qui se sent prise en otage, prisonnière d’une guerre qui la dépasse. Une guerre sans fin dont on peine à entrevoir l’issue.

Face à cette situation explosive, les autorités tentent de faire front. Le préfet de l’Isère assure que le harcèlement policier commence à porter ses fruits, avec une baisse du nombre de points de deal. Mais les effectifs manquent cruellement. Selon les syndicats, Grenoble a perdu 115 policiers en deux ans. Le maire Éric Piolle réclame des renforts d’urgence. En coulisses, on s’active pour endiguer les violences, mais le chemin sera long.

« Il faut quand même que l’État prenne le taureau par les cornes »

Une habitante de Grenoble

Sur le terrain, le constat est amer. « Il faut quand même que l’État prende le taureau par les cornes », s’agace une Grenobloise excédée par des années d’inaction et de promesses non tenues. Car au-delà des enquêtes et des interpellations médiatisées, c’est tout un pan de la politique de la ville qui semble à la dérive. Éducation, emploi, lien social… Loin des caméras, le travail de fond reste à faire pour redonner espoir à une jeunesse en perdition et briser l’emprise mortifère des réseaux.

En attendant, la peur est là, tapie au cœur des quartiers. Cette angoisse sourde qui étreint les habitants à chaque nouvelle fusillade, à chaque sirène de police. Celle d’une mère qui tremble pour son fils, celle d’un enfant qui sursaute au moindre bruit. À Grenoble, c’est toute une ville qui se sent prise en otage, prisonnière d’une guerre qui la dépasse. Une guerre sans fin dont on peine à entrevoir l’issue.

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