Une scène surréaliste s’est déroulée dans la nuit de mercredi à jeudi sur l’autoroute A6. Au volant de sa Mini Cooper S lancée à plus de 200 km/h, phares éteints, le rappeur Aurélien N’Zuzi Zola, 24 ans, a refusé d’obtempérer lors d’un contrôle routier. S’en est suivie une folle course-poursuite avec les gendarmes, qui s’est terminée par l’interpellation musclée de l’artiste à son domicile. Retour sur cette nuit mouvementée.
Plus de 200 km/h sous stupéfiants, phares éteints
Mercredi soir, sur l’autoroute A6 en direction de Paris, un équipage de gendarmerie repère un véhicule roulant à vive allure, tous feux éteints. Ils lui font signe de s’arrêter mais le conducteur, qui n’est autre que le rappeur Zola, accélère pour prendre la fuite. S’engage alors une course-poursuite effrénée à plus de 200 km/h, dans des conditions extrêmement dangereuses.
Les gendarmes parviennent finalement à identifier le fuyard et se rendent à son domicile. C’est là qu’ils interpellent Aurélien N’Zuzi Zola et le placent en garde à vue. Un test de dépistage révèlera qu’il conduisait sous l’emprise de stupéfiants.
Un rappeur déjà connu de la justice
Originaire d’Évry, le rappeur Zola n’en est malheureusement pas à ses premiers démêlés avec la justice :
- En novembre 2018, il est arrêté en possession d’une munition de calibre 7,65 et d’un peu de cannabis. Il écope d’une amende de 300€.
- En juin 2023, il est condamné à 10 mois de prison avec sursis pour avoir agressé un automobiliste avec une batte de baseball à Langres.
Cette nouvelle affaire risque donc d’alourdir encore un peu plus son casier judiciaire déjà bien rempli. Entre la conduite sous stupéfiants, les délits de grande vitesse et de fuite, ainsi que le refus d’obtempérer, les chefs d’accusation sont nombreux.
Des actes irresponsables aux lourdes conséquences
Au-delà de l’aspect “people” et du buzz qui entoure fatalement ce genre d’affaires impliquant une célébrité, il convient de rappeler la gravité des faits. Rouler à plus de 200 km/h sous l’emprise de drogues, phares éteints qui plus est, met en danger la vie du conducteur mais aussi et surtout celles des autres usagers de la route.
Les routes ne sont pas des circuits où l’on peut se permettre tous les excès au mépris de la sécurité et des règles élémentaires du code de la route, célébrité du rap ou pas.
– Un gendarme impliqué dans l’interpellation
Espérons que cette énième arrestation serve de prise de conscience au jeune rappeur et lui évite de prendre des risques inconsidérés à l’avenir. Car conduire est un acte responsable qui engage la vie d’autrui. Un refus d’obtempérer peut vite transformer une simple infraction routière en drame.
Quelle suite judiciaire pour Zola ?
Si la présomption d’innocence demeure, le rappeur Zola devra très probablement répondre de ses actes devant la justice. Au vu de son passif et des multiples infractions relevées cette nuit-là, il risque gros :
- Jusqu’à 3 ans de prison et 45 000€ d’amende pour refus d’obtempérer aggravé
- Suspension voire annulation de son permis de conduire
- Lourdes amendes pour grand excès de vitesse et conduite sous stupéfiants
Une chose est sûre, son image et sa carrière risquent d’en prendre un coup, lui qui a déjà eu quelques ennuis par le passé. Mais au-delà de l’aspect juridique, espérons surtout que cette affaire serve de déclic au jeune artiste, pour sa sécurité et celle des autres. Car sur la route comme dans la vie, il y a des règles à respecter.