Le Racing Club de Lens nourrissait de grandes ambitions européennes cette saison après sa belle 7e place décrochée en Ligue 1. Engagés en barrages de la nouvelle Ligue Europa Conférence, les Sang et Or espéraient bien se qualifier pour la phase de groupes et vivre une nouvelle épopée continentale, un an après avoir humé le doux parfum de la Ligue des Champions. Hélas, le rêve s’est brisé sur la pelouse du Panathinaïkos, où les Artésiens se sont inclinés 2-0 en match retour après avoir pourtant remporté la manche aller 2-1 à Bollaert.
Un manque de réalisme fatal
Malgré l’avantage du score acquis à l’aller, les Lensois savaient que la tâche serait ardue en Grèce dans un stade olympique d’Athènes bouillant et acquis à la cause du Pana. Il fallait marquer pour assurer la qualification et les hommes de Franck Haise ont eu les opportunités pour le faire. Mais ni Florian Sotoca, ni Wesley Saïd ou Adrien Thomasson n’ont réussi à trouver la faille dans la défense grecque, se heurtant soit à leurs propres limites techniques, soit au grand gardien polonais Bartlomiej Dragowski.
Ce manque de concrétisme est malheureusement récurrent chez les Sang et Or. S’ils sont capables de se procurer de nombreuses situations, ils pèchent souvent dans la finition. Un défaut qui ne pardonne pas à ce niveau de la compétition. Et comme souvent dans ces cas-là, quand on ne concrétise pas sa domination, on finit par le payer cash.
On a manqué d’efficacité. On a eu les occasions pour marquer ce but à l’extérieur, ça nous aurait fait du bien. Mais quand vous ne le mettez pas au fond, vous prenez des risques.
Franck Haise, entraîneur du RC Lens
Punis sur contres
À force de pousser pour marquer, les Lensois ont forcément fini par s’exposer dans le dos de leur défense. Bien en place, disciplinés et portés par leur public, les Grecs ont su attendre leur heure avant de porter l’estocade. Sur deux contres éclair, Facundo Pellistri et Tété ont transpercé le rideau artésien pour aller crucifier Brice Samba (1-0, 62e et 2-0, 85e). Pas de miracle pour les Sang et Or qui ont continué à se ruer à l’attaque en vain jusqu’au bout.
La désillusion est immense tant les espoirs étaient grands. Après une entame de saison canon en Ligue 1 (deux victoires, un nul), Lens avait une belle carte à jouer sur la scène européenne. Le parcours s’arrête finalement prématurément et douloureusement aux portes de la phase de poules. Une cruelle désillusion.
Rebondir en Ligue 1
Désormais privés d’Europe, les Lensois vont devoir vite évacuer la déception pour se reconcentrer sur la Ligue 1. Actuellement 4es du classement, ils peuvent nourrir de belles ambitions dans ce championnat très disputé. Cela passera par un résultat dès dimanche sur la pelouse de Monaco. Un premier test grandeur nature pour évaluer les ressources mentales du groupe dans ce début de saison déjà mouvementé.
L’élimination en Ligue Europa Conférence est un sérieux coup d’arrêt pour le RC Lens. Tombeurs du Panathinaïkos à l’aller, les Sang et Or n’ont pas su finir le travail, manquant de réalisme avant de céder sur des contres. Une défaite cruelle et lourde de conséquences qui renvoie les Artésiens à leurs chères études en Ligue 1. Aux hommes de Franck Haise de rebondir au plus vite. Le chemin est encore long.