C’est un coup dur pour les espoirs de paix à Gaza. Après des mois d’efforts diplomatiques intenses mais infructueux, le Qatar a décidé de jeter l’éponge. Selon une source diplomatique, l’émirat a informé Israël et le Hamas palestinien qu’il se retirait de son rôle de médiateur dans le conflit qui ravage la bande de Gaza depuis octobre dernier.
Des négociations au point mort
Malgré une trêve en novembre 2023 ayant permis un échange de prisonniers, les pourparlers n’ont pas avancé. “Les Qataris ont fait savoir aux deux camps que tant qu’ils refuseront de négocier un accord de bonne foi, ils ne pourront pas continuer à jouer les médiateurs”, a déclaré la source sous couvert d’anonymat.
Résultat, le bureau politique du Hamas à Doha “n’a plus sa raison d’être”. Ouvert en 2012 à la demande des États-Unis pour disposer d’un canal de communication avec le mouvement islamiste, il pourrait bien fermer ses portes prochainement.
Un lourd bilan humain
Déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas contre Israël, cette nouvelle guerre a déjà fait des centaines de victimes des deux côtés. Chaque camp accuse l’autre de bloquer tout accord en refusant ses conditions pour un cessez-le-feu.
Israël et le Hamas, ainsi que l’administration américaine, ont été notifiés de la décision du Qatar de se retirer des négociations.
– Une source diplomatique
Un engagement conditionnel du Qatar
L’émirat gazier, allié des États-Unis, a toutefois laissé la porte entrouverte. Il s’est dit “prêt à s’engager à nouveau dans la médiation lorsque les deux parties démontreront une volonté sincère de revenir à la table des négociations.”
Mais pour l’heure, les armes continuent de parler à Gaza. Et avec ce retrait surprise du Qatar, principal artisan des discussions, les chances de parvenir rapidement à un règlement pacifique du conflit semblent plus minces que jamais. Un sombre présage pour l’avenir de la région…