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Le Qatar Aidera à la Réhabilitation des Infrastructures en Syrie

Le Qatar annonce un partenariat avec la Syrie pour réhabiliter les infrastructures du pays suite à la chute de Bachar al-Assad. Découvrez les détails de cet accord crucial pour l'avenir de la Syrie...

En cette période charnière pour la Syrie, ravagée par près de 14 ans de guerre, un vent d’espoir souffle depuis Doha. Le Qatar a en effet annoncé jeudi dernier, par la voix de son Premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, son intention de fournir un soutien technique crucial pour la réhabilitation des infrastructures syriennes suite à la chute du régime de Bachar al-Assad.

Lors d’une conférence de presse à Damas, à l’issue d’une rencontre avec le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Chareh, le chef du gouvernement qatari a déclaré : « L’État du Qatar tend la main à nos frères syriens pour un partenariat futur ». Une main tendue qui se concrétisera notamment par un appui pour « réhabiliter les infrastructures essentielles » et « apporter une aide au secteur de l’électricité », a-t-il précisé.

Un soutien énergétique progressif

Parmi les mesures phares annoncées, le Qatar s’est engagé à fournir « 200 mégawatts d’énergie à la Syrie, avec une augmentation progressive de la production ». Un apport vital pour ce pays où l’approvisionnement en électricité reste très parcellaire, avec seulement quelques heures de courant par jour pour la population.

Cette annonce survient quelques jours seulement après que la compagnie nationale d’électricité syrienne a révélé l’envoi prochain par le Qatar et la Turquie de deux navires de production d’électricité. Une initiative rendue possible par la récente décision des États-Unis de lever temporairement certaines sanctions imposées à la Syrie, ouvrant ainsi la voie à des financements étrangers pour les services de base.

Le Qatar, un soutien de poids pour la nouvelle administration syrienne

Si le Qatar avait soutenu l’opposition pendant le conflit syrien, contrairement à d’autres pays arabes il n’avait pas rétabli de relations diplomatiques avec le régime d’Assad ces dernières années. Doha est d’ailleurs le deuxième pays, après la Turquie, à avoir rouvert son ambassade à Damas au lendemain de la fuite d’Assad à Moscou.

Selon une source diplomatique, l’aide qatarie pourrait même aller au-delà du soutien technique, avec un possible financement de la hausse des salaires du secteur public décidée par les nouvelles autorités syriennes. Celles-ci, confrontées à l’immense défi de la reconstruction, plaident activement pour la levée des sanctions occidentales qui visaient le régime d’Assad.

La question du retrait israélien de la zone tampon

Lors de la conférence de presse, le Premier ministre qatari a également appelé Israël à se retirer « immédiatement » de la zone tampon avec la Syrie, occupée après la chute d’Assad. Une demande appuyée par Ahmad al-Chareh, qui compte sur le « soutien » de Doha pour obtenir ce retrait, malgré « l’épuisement » du pays après des années de guerre.

Le Qatar, médiateur reconnu au Moyen-Orient aux côtés des États-Unis et de l’Égypte, avait d’ailleurs joué un rôle clé dans les négociations ayant abouti à un cessez-le-feu à Gaza. Son engagement auprès de la nouvelle administration syrienne apparaît donc comme un signal fort pour l’avenir de la région.

Les défis de la reconstruction

Si l’aide qatarie constitue une bouffée d’oxygène indéniable, le chemin de la reconstruction s’annonce long et semé d’embûches pour la Syrie. Après près d’une décennie et demie de conflit, le pays est à genoux, avec des infrastructures dévastées et une économie exsangue.

  • Selon la Banque mondiale, le coût des destructions s’élèverait à plus de 200 milliards de dollars.
  • Près de 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté.
  • Des millions de Syriens restent déplacés à l’intérieur du pays ou réfugiés à l’étranger.

Face à l’ampleur de la tâche, la communauté internationale aura un rôle crucial à jouer. Si la levée des sanctions américaines et l’engagement du Qatar constituent des premiers pas encourageants, une mobilisation bien plus large sera nécessaire pour permettre à la Syrie de se relever et à sa population de retrouver une vie décente après tant d’années de souffrances.

« La reconstruction de la Syrie nécessitera des efforts concertés et un soutien à long terme de la communauté internationale. C’est une responsabilité collective. »

– Ahmad al-Chareh, nouveau dirigeant syrien

Alors que la Syrie tourne une page sombre de son histoire avec la chute de Bachar al-Assad, l’aide annoncée par le Qatar pour réhabiliter ses infrastructures apparaît comme un premier rayon d’espoir. Mais le chemin vers la paix et la prospérité s’annonce encore long et pavé de défis pour ce pays meurtri, qui aura plus que jamais besoin du soutien de la communauté internationale pour panser ses plaies et se reconstruire. Une responsabilité collective pour un avenir meilleur.

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