Mardi soir, le Paris Saint-Germain a assuré l’essentiel en battant le RB Salzbourg 3-0 au Parc des Princes, décrochant ainsi son billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Mais derrière ce score flatteur, l’équipe de Christophe Galtier n’a pas totalement convaincu et a semblé se contenter du minimum face à un adversaire largement à sa portée. Une prestation en demi-teinte qui ne rassure pas vraiment sur la capacité des Parisiens à aller loin dans la compétition.
Une domination stérile
Comme souvent, le PSG a dominé les débats en termes de possession et d’occasions, mais sans parvenir à concrétiser. Il aura fallu attendre la 72e minute et un but de Nuno Mendes pour voir Paris faire le break, après l’ouverture du score de Sergio Ramos en début de match. Mbappé, bien muselé par la défense autrichienne, n’a pas pesé, tout comme Messi, peu en vue.
Le fantôme Messi
Le septuple Ballon d’Or argentin a délivré une passe décisive sur le but de Mendes, mais cela ne peut masquer sa prestation globalement décevante. Peu inspiré, souvent hors du jeu, il n’a jamais réussi à combiner efficacement avec ses partenaires offensifs. Un constat malheureusement récurrent cette saison, qui pose question sur son réel apport dans le jeu parisien.
Messi fantomatique, le PSG inquiète
L’Équipe
Mbappé muselé
Si Kylian Mbappé n’a pas brillé non plus, c’est en grande partie dû au pressing constant exercé par la défense de Salzbourg. Privé de ballons et d’espaces, le joyau français n’a jamais réussi à lancer ses raids dévastateurs. Un signal inquiétant alors que se profilent des confrontations face à des équipes au niveau bien supérieur, comme Manchester City ou le Bayern Munich.
Un premier acte raté
Le PSG voulait se rassurer après sa défaite à Cologne samedi en championnat. Mais l’impression laissée est mitigée. Si l’objectif de qualification est rempli, la manière interroge. Incapable de tuer le match face à une équipe limitée, Paris a joué à se faire peur jusqu’au bout.
Seule satisfaction, la défense n’a rien concédé. Mais il en faudra bien plus pour espérer rivaliser avec les meilleurs.
Un sursis provisoire
Désormais assuré de voir les huitièmes, le PSG s’offre un sursis. Mais attention à ne pas se satisfaire de cet accomplissement minimum. La phase à élimination directe sera d’un tout autre niveau. Il faudra hausser sensiblement le curseur à tous les niveaux pour ne pas revivre les désillusions du passé.
Galtier doit trouver la bonne formule
L’entraîneur parisien est plus que jamais sous pression. Il doit rapidement trouver les réglages pour sublimer la force de frappe offensive dont il dispose. Un défi de taille alors que la Coupe du monde arrive à grands pas et que les automatismes tardent à se créer.
Le trio Messi-Neymar-Mbappé a du mal à trouver ses marques. Le temps presse pour Galtier.
Avec seulement trois points pris sur les deux derniers matches, la dynamique n’est pas idéale. Il faudra vite redresser la barre pour éviter une mauvaise surprise au prochain tour. Les prochains matches de Ligue 1 devront servir de tremplin pour monter en puissance.
L’avertissement est donné
Le PSG reste sur une série de prestations en demi-teinte, à l’image de ce succès poussif face à Salzbourg. Un avertissement sans frais qui doit servir de déclic. Le talent est là, mais il doit s’exprimer de manière plus constante et cohérente. Surtout dans les grands rendez-vous européens.
Car le chemin est encore long jusqu’à Istanbul, théâtre de la finale en juin prochain. Paris devra nécessairement élever son niveau de jeu d’un ou deux crans. Sous peine de revivre les désillusions du passé face aux gros bras du continent, Manchester City et le Bayern en tête.
La qualification est donc dans la poche, avec la manière en plus. Mais ce succès face au modeste Salzbourg ne doit surtout pas endormir le PSG. Il reste encore beaucoup de travail pour hisser l’équipe au niveau requis dans cette Ligue des Champions. Galtier et ses hommes sont prévenus : l’horloge tourne et les prochaines échéances ne pardonneront pas la moindre défaillance. À eux de relever le défi pour ne pas transformer ce sursis bienvenu en énième rendez-vous manqué.