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Le Projet d’Ambassade Chinoise à Londres Suscite la Controverse

Un projet d'ambassade chinoise géante à deux pas de la Tour de Londres crée la polémique. Entre enjeux diplomatiques et préservation du patrimoine, découvrez ce qui se cache derrière ce dossier sensible qui oppose...

Au cœur de Londres, un projet titanesque d’ambassade chinoise déchaîne les passions. Prévue à deux pas de la célèbre Tour de Londres, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, cette future méga-ambassade cristallise les tensions entre le Royaume-Uni et la Chine. Retour sur un dossier épineux qui met à l’épreuve les tentatives de réchauffement diplomatique entre les deux puissances.

Un Site Historique Convoité par Pékin

Depuis plusieurs années, la Chine souhaite déménager son ambassade londonienne du chic quartier de Marylebone vers le Royal Mint Court, un emplacement chargé d’histoire qui abritait autrefois l’institution chargée de frapper la monnaie britannique. Situé à proximité immédiate de la Tour de Londres et du célèbre Tower Bridge, ce lieu emblématique de la capitale attise les convoitises de Pékin.

Mais le projet ne fait pas l’unanimité. Riverains, défenseurs des droits humains et pourfendeurs du régime chinois montent au créneau. Ils dénoncent l’implantation d’une ambassade XXL à quelques mètres d’un joyau du patrimoine britannique et s’inquiètent des risques de surveillance accrue dans le quartier.

David contre Goliath : les Opposants se Mobilisent

Les élus locaux ont rejeté à l’unanimité le projet d’ambassade conçu par le prestigieux cabinet d’architectes de David Chipperfield. Mais Pékin ne désarme pas et a soumis une nouvelle mouture quasi-identique en juillet dernier. Face à ce que certains qualifient de combat de David contre Goliath, les opposants organisent la riposte et lèvent des fonds pour engager des avocats.

« C’est comme si on autorisait une gigantesque ambassade étrangère à côté du site le plus célèbre de notre patrimoine national. »

déplore Peter Golds, conseiller local conservateur

Un Dossier Symbolique pour les Relations Sino-Britanniques

Au-delà des controverses locales, l’ambassade chinoise revêt une dimension symbolique majeure pour Pékin. Lors de sa rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping en novembre dernier, le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis de « reprendre en main » ce dossier, signe de son importance au plus haut niveau.

Mais les relations entre Londres et Pékin restent fragiles, encore marquées par des années de tensions autour de Hong Kong. Et les soupçons d’espionnage visant un homme d’affaires chinois proche du prince Andrew, balayés comme « absurdes » par la Chine, viennent compliquer un peu plus l’équation.

2023, Année Décisive pour le Projet d’Ambassade

Le sort de la future ambassade chinoise se jouera début 2024 lors de l’examen du dossier par un inspecteur en charge de la planification nationale. Angela Rayner, numéro deux du gouvernement en charge notamment de l’urbanisme, aura ensuite le dernier mot.

D’ici là, les opposants au projet comptent bien maintenir la pression pour faire barrage à ce qu’ils considèrent comme une ingérence chinoise en plein cœur de la capitale britannique. Car au-delà des considérations urbanistiques et patrimoniales, c’est bien la question de l’équilibre géopolitique entre le Royaume-Uni et la Chine qui se joue en filigrane de ce dossier explosif.

Au-delà des controverses locales, l’ambassade chinoise revêt une dimension symbolique majeure pour Pékin. Lors de sa rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping en novembre dernier, le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis de « reprendre en main » ce dossier, signe de son importance au plus haut niveau.

Mais les relations entre Londres et Pékin restent fragiles, encore marquées par des années de tensions autour de Hong Kong. Et les soupçons d’espionnage visant un homme d’affaires chinois proche du prince Andrew, balayés comme « absurdes » par la Chine, viennent compliquer un peu plus l’équation.

2023, Année Décisive pour le Projet d’Ambassade

Le sort de la future ambassade chinoise se jouera début 2024 lors de l’examen du dossier par un inspecteur en charge de la planification nationale. Angela Rayner, numéro deux du gouvernement en charge notamment de l’urbanisme, aura ensuite le dernier mot.

D’ici là, les opposants au projet comptent bien maintenir la pression pour faire barrage à ce qu’ils considèrent comme une ingérence chinoise en plein cœur de la capitale britannique. Car au-delà des considérations urbanistiques et patrimoniales, c’est bien la question de l’équilibre géopolitique entre le Royaume-Uni et la Chine qui se joue en filigrane de ce dossier explosif.

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