En plein cœur du conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie depuis maintenant trois ans, le président ukrainien Volodymyr Zelensky multiplie les initiatives diplomatiques. Dernière en date : une visite officielle en Arabie Saoudite ce mercredi, au lendemain même de pourparlers entre de hauts responsables russes et américains à Ryad.
D’après une source proche de la présidence ukrainienne, cette visite était prévue de longue date. Mais le timing interroge, alors que l’Ukraine craint d’être tenue à l’écart de possibles négociations entre Washington et Moscou. Le Kremlin a en effet affirmé lundi que les pourparlers visaient au « rétablissement » des relations russo-américaines et pourraient inclure des discussions sur l’Ukraine.
L’Arabie Saoudite, un médiateur de poids dans le conflit
Volodymyr Zelensky n’en est pas à sa première visite en Arabie Saoudite depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Le royaume saoudien a en effet joué à plusieurs reprises un rôle de médiateur entre Kiev et Moscou, contribuant notamment à d’importants échanges de prisonniers de guerre.
Un autre pays du Golfe est aussi très impliqué dans ces efforts de médiation : les Émirats arabes unis. Zelensky y a d’ailleurs fait étape lundi, juste avant de se rendre en Arabie Saoudite. Outre les échanges de prisonniers, les Émirats ont aussi contribué au retour d’enfants ukrainiens dans leur pays.
Des enjeux humanitaires et diplomatiques
Selon la présidence ukrainienne, la question du retour des prisonniers et des enfants était au cœur des discussions de Zelensky aux Émirats. Douze échanges ont déjà eu lieu grâce à la médiation émiratie. L’Ukraine espère pouvoir compter sur l’Arabie Saoudite pour amplifier ces efforts.
Mais au-delà de ces enjeux humanitaires, c’est bien la question d’éventuelles négociations de paix qui se profile en toile de fond. Avec environ 20% du territoire ukrainien toujours occupé par les forces russes, Kiev a tout intérêt à ne pas être marginalisé dans d’éventuels pourparlers.
L’Arabie saoudite, puissance diplomatique et économique majeure du Moyen-Orient, pourrait jouer un rôle clé dans de futures négociations.
Cependant, les contours d’une éventuelle solution diplomatique restent encore très flous. Avant les discussions de Ryad, Zelensky a pris soin de préciser qu’il n’avait pas prévu de rencontrer des responsables russes ou américains lors de sa tournée.
L’Ukraine face à un conflit enlisé
Trois ans après le début de l’invasion russe, le conflit ukrainien semble malheureusement s’inscrire dans la durée. Malgré la contre-offensive ukrainienne de l’été dernier, le front a peu bougé ces derniers mois.
Cette situation de statu quo sur le terrain n’est pas sans conséquences pour les populations civiles. Les bombardements russes sur les infrastructures énergétiques privent régulièrement des millions d’Ukrainiens d’électricité et de chauffage.
Face à cette guerre d’usure, l’Ukraine compte plus que jamais sur le soutien diplomatique, économique et militaire de ses alliés occidentaux. Mais elle cherche aussi à élargir le cercle des pays susceptibles de contribuer à une désescalade.
C’est tout l’enjeu de la visite de Zelensky en Arabie Saoudite. Reste à voir si le royaume saoudien, entre ses relations avec Washington et son partenariat stratégique avec Moscou, saura trouver une voie médiane pour faciliter un dialogue aujourd’hui au point mort.
Alors que la fatigue de la guerre gagne l’opinion internationale, l’Ukraine a plus que jamais besoin de maintenir la pression sur la Russie. Un défi de taille pour la diplomatie ukrainienne en ce début d’année 2025.
Un autre pays du Golfe est aussi très impliqué dans ces efforts de médiation : les Émirats arabes unis. Zelensky y a d’ailleurs fait étape lundi, juste avant de se rendre en Arabie Saoudite. Outre les échanges de prisonniers, les Émirats ont aussi contribué au retour d’enfants ukrainiens dans leur pays.
Des enjeux humanitaires et diplomatiques
Selon la présidence ukrainienne, la question du retour des prisonniers et des enfants était au cœur des discussions de Zelensky aux Émirats. Douze échanges ont déjà eu lieu grâce à la médiation émiratie. L’Ukraine espère pouvoir compter sur l’Arabie Saoudite pour amplifier ces efforts.
Mais au-delà de ces enjeux humanitaires, c’est bien la question d’éventuelles négociations de paix qui se profile en toile de fond. Avec environ 20% du territoire ukrainien toujours occupé par les forces russes, Kiev a tout intérêt à ne pas être marginalisé dans d’éventuels pourparlers.
L’Arabie saoudite, puissance diplomatique et économique majeure du Moyen-Orient, pourrait jouer un rôle clé dans de futures négociations.
Cependant, les contours d’une éventuelle solution diplomatique restent encore très flous. Avant les discussions de Ryad, Zelensky a pris soin de préciser qu’il n’avait pas prévu de rencontrer des responsables russes ou américains lors de sa tournée.
L’Ukraine face à un conflit enlisé
Trois ans après le début de l’invasion russe, le conflit ukrainien semble malheureusement s’inscrire dans la durée. Malgré la contre-offensive ukrainienne de l’été dernier, le front a peu bougé ces derniers mois.
Cette situation de statu quo sur le terrain n’est pas sans conséquences pour les populations civiles. Les bombardements russes sur les infrastructures énergétiques privent régulièrement des millions d’Ukrainiens d’électricité et de chauffage.
Face à cette guerre d’usure, l’Ukraine compte plus que jamais sur le soutien diplomatique, économique et militaire de ses alliés occidentaux. Mais elle cherche aussi à élargir le cercle des pays susceptibles de contribuer à une désescalade.
C’est tout l’enjeu de la visite de Zelensky en Arabie Saoudite. Reste à voir si le royaume saoudien, entre ses relations avec Washington et son partenariat stratégique avec Moscou, saura trouver une voie médiane pour faciliter un dialogue aujourd’hui au point mort.
Alors que la fatigue de la guerre gagne l’opinion internationale, l’Ukraine a plus que jamais besoin de maintenir la pression sur la Russie. Un défi de taille pour la diplomatie ukrainienne en ce début d’année 2025.
