En dépit des vives protestations de Pékin, le président taïwanais Lai Ching-te a entamé mardi une tournée diplomatique dans le Pacifique. Cette visite, qui a débuté par une escale à Hawaï, suscite l’ire de la Chine qui considère Taïwan comme l’une de ses provinces. La tension monte entre les deux rives du détroit de Formose.
Une tournée à haut risque
Lors de son passage à Hawaï, le président Lai s’est entretenu par téléphone avec Nancy Pelosi, l’ancienne présidente de la Chambre des représentants américaine. Leur discussion a porté sur les menaces militaires chinoises qui pèsent sur Taïwan. M. Lai a également rencontré des représentants du gouvernement et du Congrès américain, un signal fort du soutien des États-Unis à l’île.
La Chine n’a pas tardé à réagir, condamnant « fermement » cette tournée et enjoignant Washington de cesser de s’immiscer dans les affaires taïwanaises. Pékin rappelle qu’elle n’exclut pas l’usage de la force pour réunifier ce qu’elle considère comme une province rebelle.
Un accueil chaleureux aux îles Marshall
Malgré les pressions chinoises, le président Lai a reçu un accueil chaleureux à Majuro, capitale des îles Marshall. Ce petit État insulaire fait partie des 12 pays qui reconnaissent encore Taïwan, au grand dam de Pékin qui tente de réduire l’espace diplomatique de Taipei.
Taïwan et les îles Marshall partagent une culture austronésienne commune ainsi que des valeurs de liberté et de démocratie.
Lai Ching-te, président de Taïwan
Pour consolider ces liens, M. Lai a annoncé plusieurs mesures de coopération, dont un prêt préférentiel à la compagnie aérienne nationale des îles Marshall et une aide à la construction d’un abattoir pour renforcer la sécurité alimentaire de l’archipel.
Une tournée sous haute tension
La suite de la tournée du président taïwanais s’annonce tout aussi délicate. Il doit encore se rendre aux Tuvalu et aux Palaos, deux autres alliés de Taïwan dans le Pacifique. Une escale est également prévue sur l’île de Guam, territoire américain.
De son côté, la Chine ne relâche pas la pression. Elle a exprimé sa « ferme opposition » à l’approbation par Washington d’une nouvelle vente d’armes à Taïwan, d’un montant de 385 millions de dollars. Pékin accuse M. Lai de vouloir creuser le fossé culturel avec le continent et dénonce des actions « séparatistes ».
Un équilibre géopolitique fragile
Cette tournée met en lumière la bataille diplomatique que se livrent Taïwan et la Chine dans le Pacifique. Pékin tente de rallier les États insulaires à sa cause à coups de promesses d’aide et d’investissements. Certains pays ont déjà basculé, réduisant le nombre d’alliés de Taipei dans la région.
- Les îles Marshall, les Tuvalu et les Palaos restent fidèles à Taïwan
- Les Îles Salomon et Kiribati ont rompu leurs liens avec Taipei en 2019
- Pékin promet des investissements massifs aux États qui reconnaissent « l’unicité de la Chine »
Face aux ambitions chinoises, Taïwan joue la carte de la diplomatie douce, mettant en avant ses valeurs démocratiques et son expertise dans des domaines comme la santé, l’éducation ou l’agriculture. La visite de M. Lai vise à renforcer ces liens et à montrer que Taipei ne se laissera pas intimider.
Mais dans ce bras de fer, l’île reste très dépendante du soutien américain. Washington est le principal allié et fournisseur d’armes de Taïwan, au risque de tendre davantage ses relations déjà dégradées avec Pékin. La stabilité régionale est plus que jamais suspendue à ce fragile équilibre géopolitique.
De son côté, la Chine ne relâche pas la pression. Elle a exprimé sa « ferme opposition » à l’approbation par Washington d’une nouvelle vente d’armes à Taïwan, d’un montant de 385 millions de dollars. Pékin accuse M. Lai de vouloir creuser le fossé culturel avec le continent et dénonce des actions « séparatistes ».
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Cette tournée met en lumière la bataille diplomatique que se livrent Taïwan et la Chine dans le Pacifique. Pékin tente de rallier les États insulaires à sa cause à coups de promesses d’aide et d’investissements. Certains pays ont déjà basculé, réduisant le nombre d’alliés de Taipei dans la région.
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Mais dans ce bras de fer, l’île reste très dépendante du soutien américain. Washington est le principal allié et fournisseur d’armes de Taïwan, au risque de tendre davantage ses relations déjà dégradées avec Pékin. La stabilité régionale est plus que jamais suspendue à ce fragile équilibre géopolitique.