La Serbie est sous le choc après le terrible accident survenu le 1er novembre dans la gare ferroviaire de Novi Sad, dans le nord du pays. L’effondrement d’un auvent fraîchement rénové a coûté la vie à 14 personnes, dont plusieurs mineurs, écrasées sous des tonnes de béton. Face à l’émotion suscitée par ce drame, le président serbe Aleksandar Vucic appelle son gouvernement à assumer ses responsabilités.
Le chef de l’État serbe exige des comptes
Depuis Bakou où il assiste à la conférence sur le climat COP29, Aleksandar Vucic a sommé les membres de son gouvernement de « faire preuve de responsabilité » et d’« assumer la responsabilité morale et politique » après cette catastrophe. Selon lui, les Serbes sont inquiets et attendent des explications sur les circonstances ayant mené à cet accident.
Pour le moment, seul le ministre de la Construction Goran Vesic a présenté sa démission, quatre jours après le drame. Mais le président Vucic estime que d’autres têtes doivent tomber au sein de l’équipe du Premier ministre Milos Vucevic.
Vous avez l’occasion de faire preuve de responsabilité. Assumez la responsabilité morale et politique.
a martelé Aleksandar Vucic à l’adresse des membres du gouvernement.
Une enquête judiciaire complexe
Le président serbe a par ailleurs appelé les procureurs à mener une enquête approfondie sur cet accident, qu’il qualifie de « dossier compliqué et difficile ». Plusieurs dizaines de personnes, dont l’ex-ministre Goran Vesic, ont déjà été interrogées pour tenter de faire la lumière sur les causes de l’effondrement.
L’auvent de la gare de Novi Sad venait tout juste d’être rénové quelques mois avant de s’écrouler brutalement, piégeant de nombreux passagers. Trois blessés se trouvent toujours dans un état critique à l’hôpital. Pour Aleksandar Vucic, punir les coupables est essentiel pour montrer que la Serbie est « une société responsable ».
La pression monte sur le gouvernement serbe
Cette tragédie a suscité une vive émotion en Serbie. Plusieurs manifestations ont été organisées à l’appel de l’opposition pour exiger la démission du Premier ministre Milos Vucevic. Ce dernier a promis que d’autres responsables, en plus de Goran Vesic, devraient quitter leurs fonctions.
Face à la colère des Serbes, le gouvernement se retrouve sous pression. Il doit à la fois faire la transparence sur ce drame et prendre des mesures pour en tirer les leçons. La sécurité des infrastructures et la qualité des travaux de rénovation sont pointées du doigt.
Cet accident mortel met en lumière les défis auxquels est confrontée la Serbie en matière d’entretien et de modernisation de ses équipements publics. Le président Vucic en a bien conscience. Son appel à la responsabilité vise à rassurer une opinion choquée, en montrant que l’État est déterminé à établir la vérité et à sanctionner d’éventuelles négligences.
Le drame de Novi Sad est un test pour le gouvernement serbe. Entre enquête judiciaire et pression politique, il doit agir vite et fort pour répondre aux attentes de la population. Les démissions réclamées par Aleksandar Vucic pourraient n’être qu’un premier pas vers une remise en question plus large.