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Le président argentin Javier Milei secoue la diplomatie sud-américaine

La diplomatie argentine de Javier Milei provoque des remous en Amérique du Sud. Entre tensions avec la Bolivie et absence au sommet du Mercosur, le dirigeant provocateur ne laisse personne indifférent. Découvrez les derniers rebondissements de ces crispations diplomatiques...

Les relations diplomatiques en Amérique du Sud connaissent de vives turbulences depuis l’arrivée au pouvoir en Argentine du bouillonnant Javier Milei. Ce dirigeant atypique, connu pour son franc-parler et ses positions tranchées, ne cesse de faire des vagues sur la scène internationale. Dernier épisode en date : une escalade des tensions avec la Bolivie qui a rappelé son ambassadeur pour consultations.

La Bolivie en colère contre les accusations de “coup d’État” de Milei

Tout a commencé quand Javier Milei a rejeté la “fausse dénonciation d’un coup d’État” faite par le gouvernement bolivien. La présidence argentine a publié un communiqué qualifiant ces allégations de “fausses”, ce qui a fortement déplu à La Paz. En réaction, la Bolivie a rappelé son ambassadeur en Argentine pour consultations et convoqué l’ambassadeur argentin pour lui faire part de son “rejet énergique” des propos tenus.

L’ancien président bolivien Evo Morales est lui aussi monté au créneau, accusant son successeur Luis Arce d’avoir “menti” au sujet d’un “auto-coup d’État”. Une vive passe d’armes qui illustre la dégradation des relations entre les deux pays depuis l’élection de Milei.

Lula traité de “petit gauchiste” à l'”ego enflammé”

Mais la Bolivie n’est pas la seule cible des diatribes de Javier Milei. Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva en a aussi fait les frais, traité de “petit gauchiste” à l'”ego enflammé”. Une rencontre entre les deux hommes était prévue le 8 juillet à l’occasion du sommet du Mercosur à Asuncion. Mais côté argentin, on a annoncé que Milei n’y assisterait finalement pas, officiellement “pour des raisons d’agenda”.

L’Espagne retire son ambassadeur après une crise diplomatique

Avant cela, c’est l’Espagne qui avait retiré fin mai son ambassadeur à Buenos Aires, ulcérée par les propos de Javier Milei qualifiant l’épouse du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez de “femme corrompue”. Une énième provocation de la part du dirigeant argentin qui n’hésite pas à jouer la carte de la confrontation.

Son franc-parler et sa vision de la politique me plaisent : pourvu qu’il réussisse.

– Une supportrice de Milei interrogée par le Figaro

Un style qui séduit une partie des Argentins, lassés des élites traditionnelles. D’après un partisan de retour du pays, l’inflation serait passée en 6 mois de 240% à 90% sur un an. Reste à voir si cette diplomatie offensive permettra à Javier Milei d’obtenir des résultats sur le long terme, ou si elle ne fera qu’accroître l’isolement de l’Argentine sur la scène internationale. Une chose est sûre : le nouveau président ne laisse personne indifférent, et compte bien bousculer le jeu géopolitique sud-américain.

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