C’est un message fort et nécessaire qu’a délivré le premier ministre britannique Keir Starmer lors de sa récente visite à l’ancien camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Alors que le monde s’apprête à commémorer les 80 ans de la libération de ce lieu emblématique de l’horreur nazie par l’Armée rouge soviétique, le chef du gouvernement du Royaume-Uni a tenu à condamner avec fermeté la résurgence de l’antisémitisme à travers le globe.
Un devoir de mémoire plus que jamais d’actualité
Confronté aux vestiges poignants d’Auschwitz, témoin silencieux des atrocités perpétrées contre les Juifs et d’autres populations durant la Seconde Guerre mondiale, Keir Starmer a rappelé avec force l’impérieuse nécessité de ne jamais oublier. Car la mémoire, si elle est un hommage aux victimes, constitue aussi et surtout un rempart contre la répétition des erreurs du passé.
« Nous condamnons sans cesse cette haine et nous disons avec audace ‘plus jamais’. Mais où est le ‘plus jamais’ quand nous voyons le poison de l’antisémitisme monter dans le monde entier ? »
Keir Starmer, premier ministre britannique
L’antisémitisme, un fléau toujours présent
Malheureusement, force est de constater que plus de 75 ans après la fin de la guerre et la découverte de l’horreur des camps, l’antisémitisme n’a pas disparu. Pire, il connaît même un inquiétant regain à l’échelle mondiale, se diffusant de manière insidieuse, au point de devenir presque banalisé par endroits. Keir Starmer qualifie avec justesse ce phénomène de « poison », qui menace insidieusement les fondements même de nos sociétés démocratiques.
Une lutte de tous les instants
Face à cette situation préoccupante, le premier ministre britannique appelle à une mobilisation générale. Les commémorations à venir, qui verront de nombreuses délégations internationales se réunir à Auschwitz, doivent être l’occasion de réaffirmer avec vigueur notre attachement aux valeurs de tolérance et de respect. Mais au-delà des discours, c’est un combat quotidien qu’il nous faut mener, chacun à notre niveau, contre toutes les formes de discrimination et de rejet de l’autre.
Keir Starmer, à travers cette visite hautement symbolique sur le site de l’ancien camp de la mort, lance ainsi un appel vibrant. Un appel à la vigilance, à la responsabilité individuelle et collective. Pour que les leçons d’Auschwitz ne restent pas lettres mortes, mais inspirent nos actes au quotidien. Afin que plus jamais, la haine de l’autre ne puisse prospérer et conduire à l’innommable. C’est un devoir sacré que nous avons tous en partage, un devoir qui transcende les frontières et les générations.
Un événement majeur à venir
La venue prochaine de nombreux dirigeants du monde entier, dont le roi Charles III, pour marquer les 80 ans de la libération d’Auschwitz témoigne de l’importance vitale de maintenir vivante la flamme du souvenir. À travers cet événement solennel, c’est un message universel de paix, de fraternité et de respect de la dignité humaine qui sera envoyé. Un message que Keir Starmer, par sa présence sur les lieux de l’ancienne tragédie, a voulu porter avec force, rappelant à chacun ses responsabilités face à la résurgence des vieux démons.
Car Auschwitz, au-delà d’être un lieu de recueillement et de mémoire, doit aussi être un lieu d’éveil des consciences. La visite du premier ministre britannique, son appel à combattre « le poison de l’antisémitisme », résonne comme une exhortation à ne jamais baisser la garde. Pour que les errements du passé demeurent à jamais où ils doivent être : dans les livres d’histoire, et non dans notre présent ou notre avenir.
