C’est un déploiement qui en dit long sur les ambitions de la France dans la région Asie-Pacifique. Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle fera escale aux Philippines en février dans le cadre d’une mission de plusieurs mois dans le Pacifique. L’annonce a été faite ce jeudi par l’ambassadrice française à Manille, soulignant « l’engagement de Paris pour le renforcement de son implication au côté de Manille ».
Un exercice maritime franco-américain avant le mouillage
Avant son arrivée sur les côtes philippines, le groupe aéronaval mené par le Charles de Gaulle, seul porte-avions de la marine française, participera à un exercice maritime conjoint avec les forces américaines en mer des Philippines. Un signal fort envoyé dans une région où les tensions sont vives, notamment autour des revendications territoriales de la Chine en mer de Chine méridionale.
3000 marins déployés depuis novembre
Le groupe aéronaval, constitué de quelque 3000 marins, a quitté son port d’attache de Toulon en novembre dernier pour une mission de longue durée. Après avoir traversé la mer Rouge et l’océan Indien, il s’apprête donc à faire une incursion remarquée dans le Pacifique, intégrant au passage des bâtiments alliés.
L’objectif est de promouvoir la sécurité maritime et de renforcer la liberté de navigation.
Contre-amiral Jacques Mallard, commandant du groupe aéronaval
Affirmer le poids de la France dans la région
Avec cette présence française aux Philippines, Paris entend réaffirmer son poids dans une région où s’affrontent les intérêts américains et chinois. Un engagement qui passe aussi par un renforcement de la coopération diplomatique et militaire avec des pays de la zone comme les Philippines.
En décembre dernier, les ministres de la Défense français et philippin s’étaient ainsi entendus pour faciliter le déploiement de troupes sur leurs territoires respectifs. Manille, qui fait face à des confrontations régionales récurrentes avec Pékin, cherche à diversifier ses partenariats sécuritaires.
Le Pacifique, nouveau théâtre de projection pour la marine française
Si la présence du Charles de Gaulle aux Philippines est une première, elle illustre la volonté française de se projeter de plus en plus dans le Pacifique. Un « axe indopacifique » désormais crucial pour les intérêts stratégiques hexagonaux, comme l’a rappelé fin 2022 le président Emmanuel Macron. Le porte-avions en sera un outil essentiel.
Après Manille, le Charles de Gaulle pourrait ainsi faire route vers d’autres pays alliés ou partenaires, du Japon à l’Australie en passant par la Corée du Sud. L’occasion de tisser des liens opérationnels et politiques dans une zone qui concentrera assurément l’attention des grandes puissances au cours des prochaines années. La France entend bien y tenir son rang et défendre sa vision d’un Indo-Pacifique « libre et ouvert ».
L’objectif est de promouvoir la sécurité maritime et de renforcer la liberté de navigation.
Contre-amiral Jacques Mallard, commandant du groupe aéronaval
Affirmer le poids de la France dans la région
Avec cette présence française aux Philippines, Paris entend réaffirmer son poids dans une région où s’affrontent les intérêts américains et chinois. Un engagement qui passe aussi par un renforcement de la coopération diplomatique et militaire avec des pays de la zone comme les Philippines.
En décembre dernier, les ministres de la Défense français et philippin s’étaient ainsi entendus pour faciliter le déploiement de troupes sur leurs territoires respectifs. Manille, qui fait face à des confrontations régionales récurrentes avec Pékin, cherche à diversifier ses partenariats sécuritaires.
Le Pacifique, nouveau théâtre de projection pour la marine française
Si la présence du Charles de Gaulle aux Philippines est une première, elle illustre la volonté française de se projeter de plus en plus dans le Pacifique. Un « axe indopacifique » désormais crucial pour les intérêts stratégiques hexagonaux, comme l’a rappelé fin 2022 le président Emmanuel Macron. Le porte-avions en sera un outil essentiel.
Après Manille, le Charles de Gaulle pourrait ainsi faire route vers d’autres pays alliés ou partenaires, du Japon à l’Australie en passant par la Corée du Sud. L’occasion de tisser des liens opérationnels et politiques dans une zone qui concentrera assurément l’attention des grandes puissances au cours des prochaines années. La France entend bien y tenir son rang et défendre sa vision d’un Indo-Pacifique « libre et ouvert ».