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Le Passé Trouble de la Famille du Terroriste Tchétchène Abdoullakh Anzorov

L'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty révèle le passé trouble de la famille Anzorov, réfugiée en France. Le père d'Abdoullakh Anzorov avait hébergé des membres d'Al-Qaïda en Tchétchénie, ce que la France savait dès 2009...

À l’ouverture du procès des complices présumés de l’attentat contre Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie sauvagement assassiné en octobre 2020, de nouveaux éléments troublants émergent sur le passé de la famille du terroriste Abdoullakh Anzorov. Selon des sources proches de l’enquête, Abouyezid Anzorov, le père du jeune Tchétchène de 18 ans, avait hébergé pendant plusieurs mois en 2004 cinq combattants tchétchènes, dont un haut dignitaire d’Al-Qaïda.

Un passé de soutien au terrorisme islamiste

D’après les informations révélées lors de l’instruction, parmi les hommes accueillis au domicile familial en Tchétchénie se trouvait un certain “Seif Islam”, un dirigeant important du réseau terroriste d’Oussama Ben Laden. Un fait d’une extrême gravité, connu des services d’immigration français dès la demande d’asile de la famille Anzorov en 2009. Malgré le signalement de l’Ofpra qui avait dans un premier temps refusé leur protection, la Cour nationale du droit d’asile a finalement accordé le statut de réfugié aux Anzorov en 2011.

Un environnement propice à la radicalisation

Si les parents d’Abdoullakh Anzorov ne semblent pas s’être investis directement dans les réseaux islamistes une fois en France, ils ont néanmoins pratiqué un islam rigoriste, choquant à plusieurs reprises le personnel éducatif par leur refus de serrer la main aux enseignants de sexe opposé. Un contexte familial qui a sans nul doute contribué à la radicalisation du futur assassin de Samuel Paty, obsédé par le djihad et connu pour sa violence.

Un attentat glorifié par le père

Plus inquiétant encore, en juillet 2021, Abouyezid Anzorov, entre-temps retourné en Tchétchénie, a publiquement fait l’apologie de l’acte terroriste de son fils sur les réseaux sociaux. Il a affirmé qu’Abdoullakh était “parti en élevant l’honneur des Tchétchènes et de tous les musulmans du monde” et qu’il était “un exemple, un héros”.

Des alertes négligées par les autorités

Ces révélations soulèvent de sérieuses questions sur l’incapacité des pouvoirs publics à prévenir ce drame malgré plusieurs signaux d’alerte. Comment un jeune issu d’une famille ayant des antécédents de soutien à Al-Qaïda, pratiquant un islam radical et multipliant les comportements violents, a-t-il pu passer entre les mailles du filet ? Le procès, qui s’ouvre dans un contexte de vive émotion, devra faire la lumière sur d’éventuelles failles dans le suivi de cet individu radicalisé.

Au-delà du parcours criminel d’Abdoullakh Anzorov, c’est tout un environnement familial suspect, entre complaisance envers le terrorisme et pratique rigoriste de l’islam, qui se dessine au fil des révélations. Un terreau fertile pour la radicalisation violente qui interroge sur la politique d’asile. Le procès des complices présumés, prévu pour durer cinq semaines, promet son lot de zones d’ombres à éclaircir sur ce dossier qui a profondément marqué la France.

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