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Le Parlement ukrainien annule sa séance en raison d’un risque de frappe russe

Le Parlement ukrainien a dû annuler sa séance de vendredi en urgence face à un risque élevé de frappe russe sur Kiev. Une mesure rarissime qui intervient au lendemain du tir par Moscou d'un nouveau missile balistique, faisant craindre le pire pour la capitale ukrainienne. Les détails de cette menace qui plane sur le cœur du pouvoir à Kiev.

C’est une mesure exceptionnelle qui en dit long sur la gravité de la menace. D’après des sources proches du dossier, le Parlement ukrainien a pris la décision d’annuler en urgence sa séance prévue ce vendredi, en raison d’un risque accru de frappe russe sur la capitale Kiev. Une annonce choc qui intervient au lendemain du tir par Moscou d’un nouveau type de missile balistique, faisant craindre une escalade du conflit.

Le cœur du pouvoir ukrainien dans le viseur

Plusieurs députés ont confirmé l’information : la séance parlementaire hebdomadaire, qui devait se tenir en présence de membres clés du gouvernement, a été purement et simplement annulée. En cause, des renseignements faisant état d’un risque élevé d’attaques russes contre le quartier gouvernemental dans les prochains jours.

Ce périmètre ultra-sensible, situé en plein cœur de Kiev, abrite les institutions les plus importantes du pays, dont le Parlement, le siège de la présidence, les bureaux du gouvernement et la Banque centrale. Autant de cibles de choix pour l’armée russe, qui a déjà prouvé par le passé sa détermination à frapper la capitale ukrainienne.

Un quartier gouvernemental sous haute protection

Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, l’accès au quartier gouvernemental est strictement contrôlé. Des points de contrôle militaires filtrent les entrées, et les bâtiments officiels sont entourés de lourdes mesures de sécurité.

Le quartier gouvernemental a toujours été l’une des cibles chéries pour l’armée russe

Ievguenia Kravtchouk, députée du parti présidentiel

Face à la menace, les élus et le personnel du Parlement ont dû s’adapter. Vendredi, tout le monde était en télétravail, a confirmé un employé sous couvert d’anonymat. Une mesure rarissime, critiquée par certains députés comme “ridicule” et faisant “le jeu de Poutine”, mais jugée nécessaire par d’autres au vu du contexte sécuritaire dégradé.

La présidence ukrainienne se veut rassurante

Du côté de la présidence, on tente de minimiser la situation. Le porte-parole de Volodymyr Zelensky, Serguiï Nykyforov, a assuré que l’administration présidentielle “travaillait comme d’habitude en respectant les normes de sécurité habituelles”. Tout en précisant que le personnel se mettrait à l’abri “si l’alarme retentit”.

Malgré l’annulation de la séance, les députés assurent maintenir leurs “plans de travail” hors du Parlement. La menace plane sur Kiev, mais la vie politique ukrainienne continue tant bien que mal. Avec une vigilance de tous les instants, comme le souligne la députée Ievguenia Kravtchouk :

Il faut toujours être vigilant, pas seulement lors de certains jours spécifiques.

Les missiles russes, une menace permanente

Cette annulation survient dans un contexte particulièrement tendu, au lendemain du tir par la Russie d’un nouveau type de missile balistique. Si les détails sur cet engin sont encore flous, il pourrait permettre à Moscou de frapper Kiev plus facilement, renforçant la menace sur la capitale ukrainienne.

Depuis le début du conflit, les bombardements russes ont régulièrement visé Kiev et ses environs. Malgré les défenses antiaériennes ukrainiennes, plusieurs frappes ont atteint leur cible, causant d’importants dégâts et faisant des victimes civiles. Une réalité tragique avec laquelle les habitants de Kiev doivent composer au quotidien.

L’Ukraine face à un conflit qui s’enlise

Plus d’un an après le début de l’invasion, l’Ukraine reste sous la menace constante des armes russes. Malgré le soutien de ses alliés occidentaux et la résistance acharnée de son armée, le pays peine à repousser les forces de Moscou. Les combats se concentrent à l’est, mais aucune région n’est à l’abri, comme le prouve cette nouvelle alerte sur Kiev.

Dans ce contexte, l’annulation de la séance parlementaire apparaît comme un symbole fort de la guerre d’usure qui se joue en Ukraine. Un conflit qui perturbe le fonctionnement même des institutions, et maintient le pays sous une chape de plomb. Jusqu’à quand Kiev pourra-t-elle tenir ? L’avenir du pays se joue aussi dans ces moments de tension extrême, où la menace peut surgir à tout instant.

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