C’est un pari aussi audacieux que risqué que s’apprête à tenter Fabien Galthié, le sélectionneur du XV de France, ce dimanche pour le déplacement en Italie dans le cadre du Tournoi des 6 Nations 2025. Pour la première fois dans l’histoire des Bleus, l’encadrement a décidé de composer un banc des remplaçants avec pas moins de 7 avants pour seulement 1 arrière. Un choix fort et assumé qui vise à renforcer la puissance du pack tricolore en seconde période face à des Italiens réputés solides devant. Mais cette stratégie comporte aussi sa part de risques en cas de pépins dans les lignes arrières.
Le banc en 7-1, une option déjà expérimentée par le passé
Si le concept peut paraître novateur, il a en réalité déjà été testé à plusieurs reprises sur la scène internationale, avec des fortunes diverses. Les Springboks sud-africains ont ainsi eu recours à cette formule lors de la Coupe du Monde 2023, notamment en finale face aux All Blacks, ce qui leur avait plutôt réussi. Plus récemment, des clubs comme Montpellier ou Bordeaux-Bègles ont également tenté l’expérience en Top 14 et en Coupe d’Europe.
C’est une option intéressante quand on veut mettre l’accent sur la conquête et le combat devant. Mais il faut être prêt à s’adapter en cas de coup dur derrière.
Un entraîneur de Top 14
Les avantages d’un banc musclé
Avec 7 avants sur le banc, dont 6 qui évolueront ensuite dans le pack, les Bleus pourront compter sur un apport massif de fraîcheur et d’impact en seconde période. Un atout non négligeable face à une équipe italienne capable de tenir le choc pendant 50 ou 60 minutes avant de baisser de pied. En densifiant ses réserves, Galthié espère créer des brèches et faire la différence sur la durée.
- Une première ligne de rechange solide et expérimentée
- Un 3ème ligne complet avec 2 flankers et 1 numéro 8
- Des profils polyvalents comme Boudehent et Jegou
Mais des risques à anticiper
Revers de la médaille, un seul arrière sur le banc signifie une couverture limitée en cas de blessure de titulaires dans les lignes arrières. Certes, le staff compte sur la polyvalence de certains avants comme Paul Boudehent, capable de dépanner au centre. Mais on imagine les dégâts si un Baptiste Couilloud ou un Gabin Villière venait à sortir prématurément. Melvyn Jaminet se retrouverait bien seul pour gérer une fin de match périlleuse.
Il faudra donc une bonne dose de réussite et une certaine maîtrise pour que le pari de Galthié s’avère gagnant. En pariant sur les « gros », le sélectionneur accepte de fragiliser son arrière-garde. Un risque calculé qu’il assume pleinement. Verdict dimanche à partir de 16h sur la pelouse de l’Olimpico de Rome !
