Le monde de la blockchain et des cryptomonnaies est en pleine ébullition. Alors que cette technologie révolutionnaire continue de se développer à un rythme effréné, un nouveau dilemme crucial émerge pour les acteurs de cet écosystème en pleine mutation. Faut-il privilégier le développement de produits innovants, se concentrer sur l’acquisition de clients ou donner la priorité à la conformité réglementaire ? Un choix cornélien aux enjeux colossaux.
Le trilemme originel du blockchain remis en question
Pendant longtemps, le trilemme du blockchain stipulait que les utilisateurs devaient inévitablement choisir entre décentralisation, scalabilité et sécurité. Au mieux, ils ne pouvaient combiner que deux de ces trois caractéristiques. Mais aujourd’hui, un nouveau trilemme encore plus épineux se profile à l’horizon, obligeant les entreprises à trancher entre produits, clients et approbation réglementaire.
D’un point de vue technologique, le passage réussi d’Ethereum à la preuve d’enjeu (PoS) combiné à l’émergence des solutions de layer 2 ont considérablement atténué les compromis inhérents au trilemme originel. La plupart des blockchains offrent désormais un niveau de sécurité, de décentralisation et de scalabilité jugé satisfaisant par une large majorité d’utilisateurs. Mais c’était sans compter sur l’apparition de ce nouveau dilemme bien plus pernicieux.
Un écosystème fracturé par la régulation
Ce basculement s’est opéré début 2024, avec l’approbation quasi-simultanée des ETF Bitcoin et Ethereum aux États-Unis et l’entrée en vigueur du règlement européen MiCA (Markets in Crypto Assets). Deux événements majeurs qui, combinés aux initiatives réglementaires de nombreux autres pays, ont profondément redistribué les cartes.
Résultat : le marché des cryptoactifs se retrouve scindé en plusieurs catégories d’acteurs aux profils bien distincts. D’un côté, les géants offshores de la crypto, richement dotés en produits et en clients mais dépourvus du précieux sésame réglementaire. De l’autre, les crypto-natives des marchés régulés, produits innovants et conformes en poche mais cruellement en manque d’utilisateurs. Enfin, les mastodontes de la finance traditionnelle, forts de leur immense base de clients et de leurs solides processus de conformité, mais souvent à la traîne en matière d’actifs numériques.
Un casse-tête insoluble ?
Contrairement au trilemme technologique originel qui a fini par trouver un équilibre satisfaisant, ce nouveau dilemme semble pour l’instant insoluble. Deux obstacles majeurs se dressent sur la route de cet idéal inaccessible.
Premièrement, les régulateurs eux-mêmes, qui opèrent une distinction claire entre les produits adaptés au grand public et ceux réservés aux investisseurs avertis. Volatils et risqués, les cryptoactifs restent pour l’heure proscrits pour les particuliers lambda selon la plupart des gendarmes financiers.
Deuxièmement, le choc des cultures entre ces différents types d’acteurs. Même les crypto-natives les plus légitimes évoluent dans un univers à des années-lumière de celui des grands établissements bancaires. Difficile d’imaginer une collaboration sereine entre ces deux mondes que tout oppose.
Vers un compromis « suffisamment bon » ?
Face à cette équation impossible, le marché devra probablement se contenter à terme d’un équilibre imparfait mais « suffisamment bon » pour la majorité des acteurs et des utilisateurs. Les profils les plus risquophiles trouveront leur bonheur au sein d’un écosystème régulé, tandis que le grand public accèdera à une offre de cryptoactifs certes plus restreinte et moins audacieuse, mais ô combien plus rassurante.
Une chose est sûre : pour s’imposer durablement, l’industrie blockchain devra impérativement relever le défi de ce nouveau trilemme. Réussir l’alchimie subtile entre innovation produit, adoption massive et conformité réglementaire : tel est le nouveau Graal que devront conquérir les acteurs les plus ambitieux pour faire basculer cette technologie dans une nouvelle dimension. Un sacré défi en perspective !
Ce basculement s’est opéré début 2024, avec l’approbation quasi-simultanée des ETF Bitcoin et Ethereum aux États-Unis et l’entrée en vigueur du règlement européen MiCA (Markets in Crypto Assets). Deux événements majeurs qui, combinés aux initiatives réglementaires de nombreux autres pays, ont profondément redistribué les cartes.
Résultat : le marché des cryptoactifs se retrouve scindé en plusieurs catégories d’acteurs aux profils bien distincts. D’un côté, les géants offshores de la crypto, richement dotés en produits et en clients mais dépourvus du précieux sésame réglementaire. De l’autre, les crypto-natives des marchés régulés, produits innovants et conformes en poche mais cruellement en manque d’utilisateurs. Enfin, les mastodontes de la finance traditionnelle, forts de leur immense base de clients et de leurs solides processus de conformité, mais souvent à la traîne en matière d’actifs numériques.
Un casse-tête insoluble ?
Contrairement au trilemme technologique originel qui a fini par trouver un équilibre satisfaisant, ce nouveau dilemme semble pour l’instant insoluble. Deux obstacles majeurs se dressent sur la route de cet idéal inaccessible.
Premièrement, les régulateurs eux-mêmes, qui opèrent une distinction claire entre les produits adaptés au grand public et ceux réservés aux investisseurs avertis. Volatils et risqués, les cryptoactifs restent pour l’heure proscrits pour les particuliers lambda selon la plupart des gendarmes financiers.
Deuxièmement, le choc des cultures entre ces différents types d’acteurs. Même les crypto-natives les plus légitimes évoluent dans un univers à des années-lumière de celui des grands établissements bancaires. Difficile d’imaginer une collaboration sereine entre ces deux mondes que tout oppose.
Vers un compromis « suffisamment bon » ?
Face à cette équation impossible, le marché devra probablement se contenter à terme d’un équilibre imparfait mais « suffisamment bon » pour la majorité des acteurs et des utilisateurs. Les profils les plus risquophiles trouveront leur bonheur au sein d’un écosystème régulé, tandis que le grand public accèdera à une offre de cryptoactifs certes plus restreinte et moins audacieuse, mais ô combien plus rassurante.
Une chose est sûre : pour s’imposer durablement, l’industrie blockchain devra impérativement relever le défi de ce nouveau trilemme. Réussir l’alchimie subtile entre innovation produit, adoption massive et conformité réglementaire : tel est le nouveau Graal que devront conquérir les acteurs les plus ambitieux pour faire basculer cette technologie dans une nouvelle dimension. Un sacré défi en perspective !