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Le Nicaragua de Daniel Ortega : Une dérive autoritaire inquiétante

Le Nicaragua sombre dans l'autocratie avec la réforme constitutionnelle du président Ortega. Entre répression de l'opposition et pouvoir absolu du couple présidentiel, le pays s'éloigne dangereusement de la démocratie. Une situation alarmante qui suscite l'indignation internationale.

Le Nicaragua traverse une période sombre de son histoire, marquée par une dérive autoritaire inquiétante. Au cœur de cette tourmente politique se trouve le président Daniel Ortega, ancien guérillero sandiniste devenu un dirigeant controversé. Sa récente réforme constitutionnelle, présentée au Parlement, suscite l’indignation tant au niveau national qu’international.

Une réforme constitutionnelle qui renforce l’emprise d’Ortega sur le pouvoir

Cette réforme, si elle est adoptée, octroierait à Daniel Ortega un contrôle accru sur la société nicaraguayenne. Parmi les mesures phares, l’allongement du mandat présidentiel de cinq à six ans et l’élévation de son épouse, Rosario Murillo, au rang de “coprésidente”. Une véritable “dictature conjugale” dénoncée par Luis Almagro, secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA).

Mais les dérives ne s’arrêtent pas là. Le texte prévoit également des restrictions sur les médias, une “police volontaire” composée de civils pour soutenir les forces de sécurité, et la possibilité de déchoir de leur nationalité les “traîtres à la patrie”. Des dispositions liberticides qui font craindre le pire pour l’avenir démocratique du pays.

La répression brutale de l’opposition

Depuis les manifestations de 2018, violemment réprimées, le pouvoir nicaraguayen n’a eu de cesse de museler toute voix dissidente. Opposants politiques, journalistes, intellectuels, militants des droits humains, et même membres du clergé, ont été contraints à l’exil. Emprisonnements arbitraires, torture, intimidations… Les méthodes du régime Ortega-Murillo ne connaissent aucune limite.

La politique d’Ortega a transformé le Nicaragua en un pays ouvertement antichrétien, où les voix discordantes sont réduites au silence.

D’après une source proche des milieux religieux

Une révolution sandiniste trahie

Pour de nombreux observateurs, dont la militante des droits humains Bianca Jagger, Daniel Ortega a trahi les idéaux de la révolution sandiniste qu’il a jadis menée. Celui qui se présentait comme un libérateur est devenu un oppresseur, bafouant les libertés fondamentales de son peuple.

Face à cette dérive autoritaire, la communauté internationale se mobilise. Condamnations, sanctions, pressions diplomatiques… Mais le régime Ortega-Murillo semble déterminé à s’accrocher au pouvoir, quitte à plonger le Nicaragua dans les ténèbres de la dictature.

L’exil, seul espoir pour les opposants

Pour échapper à la répression, des milliers de Nicaraguayens ont pris le chemin de l’exil, principalement vers le Costa Rica voisin. Mais même depuis l’étranger, la peur et la paralysie persistent. Les rescapés de la prison tristement célèbre d’El Chipote témoignent des tortures subies, des sévices indicibles infligés par le régime.

Malgré tout, une lueur d’espoir subsiste. La résistance s’organise, les voix s’élèvent pour dénoncer les exactions et appeler à un retour à la démocratie. Car le peuple nicaraguayen, fier et résilient, n’a pas dit son dernier mot.

Le Nicaragua se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Entre dérive autoritaire et soif de liberté, entre oppression et résistance. L’issue de cette lutte acharnée déterminera l’avenir du pays, et avec lui, l’espoir d’un Nicaragua enfin réconcilié avec les valeurs démocratiques qui ont jadis guidé sa révolution.

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