Dimanche soir, sur la pelouse de l’Allianz Riviera, Lilian Brassier a vécu 90 minutes en enfer. Le jeune défenseur de l’Olympique de Marseille, relancé par son entraîneur Roberto De Zerbi malgré une situation personnelle compliquée, a complètement coulé face à Nice, précipitant la défaite des siens 2-0 en clôture de la 19e journée de Ligue 1. Un naufrage individuel qui risque de laisser des traces, alors que l’OM espère se séparer de lui dans les prochains jours.
Un choix fort de De Zerbi qui se retourne contre lui
En titularisant Brassier pour la deuxième fois consécutive, après le match nul contre Strasbourg le week-end dernier (1-1), Roberto De Zerbi a pris un pari osé. L’Italien savait pertinemment que son défenseur de 25 ans était sur la sellette, avec l’objectif affiché du club de s’en séparer avant la fin du mercato. Mais privé de Geoffrey Kondogbia blessé, il a choisi de lui renouveler sa confiance, dans une défense à trois mal rodée. Un choix qui s’est rapidement retourné contre lui.
Dépassé par Guessand dès la 3e minute
La soirée de Brassier a viré au cauchemar dès la 3e minute de jeu. Sur une longue ouverture de Lotomba, il s’est complètement fait déposer par Evann Guessand. L’attaquant niçois n’en demandait pas tant pour ouvrir le score et mettre les Aiglons sur de bons rails. Un duel perdu qui a totalement déstabilisé le Marseillais, incapable de se remettre dans le sens de la marche.
Multiplications d’erreurs et un penalty concédé
Tout au long de la rencontre, Brassier a multiplié les erreurs de placement, de relances et de marquage. Dépassé par le rythme, il a affiché un déchet technique inhabituel et s’est fait prendre dans son dos à de multiples reprises. Le summum a été atteint à la 51e minute, quand il a concédé un penalty pour une faute évitable sur Laborde. Un fait de jeu qui a définitivement plombé les espoirs marseillais de revenir au score.
L’OM trahi par son manque de profondeur d’effectif
Au-delà du cas Brassier, c’est tout l’OM qui est apparu bien démuni face aux Niçois. Sans réelle solution de rechange en défense centrale, avec un effectif limité quantitativement et qualitativement, le club phocéen a payé cash son manque de profondeur. Les blessures de Kondogbia et Gigot ont obligé De Zerbi à bricoler, en relançant des éléments à court de forme et de confiance comme Brassier. Un constat inquiétant à l’heure où le calendrier va s’intensifier.
Vers un départ inéluctable pour Brassier ?
Après ce naufrage, l’avenir de Lilian Brassier à l’OM s’inscrit plus que jamais en pointillé. Arrivé l’été dernier en provenance de Brest, le défenseur n’est jamais parvenu à s’imposer durablement dans la cité phocéenne. Barré par une rude concurrence, il n’a disputé que 12 petits matchs toutes compétitions confondues cette saison. Un temps de jeu famélique qui pousse les dirigeants marseillais à s’en séparer dès cet hiver. Reste désormais à lui trouver une porte de sortie dans ce mercato d’ajustement.
En attendant, les supporteurs de l’OM retiendront les larmes de Brassier au coup de sifflet final. Celles d’un joueur qui a sans doute disputé son dernier match sous le maillot olympien. Dans les pires dispositions qui soient. Un crève-cœur pour ce joueur de devoir qui n’aura pas eu le temps de démontrer toute sa valeur. Malheureusement pour lui, à l’OM plus qu’ailleurs, le train ne passe qu’une fois. Et dimanche soir, il l’a irrémédiablement raté.