Culture

Le Mystère Des Derniers Jours De Zweig Enfin Révélé !

Il plane encore aujourd’hui un voile de mystère sur les derniers instants de la vie de Stefan Zweig, célèbre écrivain autrichien ayant trouvé refuge au Brésil pour fuir le nazisme. C’est dans la pittoresque cité impériale de Petrópolis, nichée dans les montagnes verdoyantes proches de Rio de Janeiro, que Zweig a passé ses ultimes jours avant de mettre fin à ses jours dans des circonstances troublantes. Plongeons ensemble dans les secrets de cette énigme qui fascine encore aujourd’hui, près d’un siècle plus tard.

Petrópolis, ultime refuge de Zweig

C’est en août 1936, lors d’un voyage initiatique au Brésil, que Stefan Zweig découvre pour la première fois Petrópolis. Cette charmante cité de 100 000 âmes à l’époque, surnommée la “cité des hortensias” pour ses rues abondamment fleuries, séduit immédiatement l’écrivain par son charme bucolique. Ses montagnes boisées lui rappellent étrangement les alpages de son Autriche natale. Loin de se douter qu’il y reviendrait un jour pour ne plus jamais la quitter…

Quand la menace nazie se fait trop pressante en Europe, c’est tout naturellement vers Petrópolis que Zweig se tourne pour trouver refuge, avec son épouse Lotte. Ils emménagent en août 1941 dans une maison située au 34 rua Gonçalves Dias. Une bâtisse simple d’apparence, mais qui abrite encore aujourd’hui de lourds secrets sur leurs derniers jours…

Le drame du 23 février 1942

Le matin du 23 février 1942, c’est la stupeur dans la petite communauté artistique et intellectuelle de Petrópolis. Stefan Zweig, 60 ans, et son épouse Lotte, 33 ans, sont retrouvés sans vie dans leur lit, main dans la main. À leurs côtés, des lettres d’adieu révèlent qu’ils ont choisi de se donner la mort, incapables de supporter plus longtemps le spectacle d’un monde en guerre.

Je pense qu’il est préférable de conclure à temps et d’un front haut une vie pour laquelle le travail intellectuel a toujours représenté la joie la plus pure et la liberté personnelle le bien suprême sur cette terre.

– Extrait de la lettre d’adieu de Stefan Zweig

Mais au-delà de ces mots pesés et réfléchis, des zones d’ombre entourent encore ce double suicide. Zweig, figure majeure des lettres européennes, semblait pourtant en sécurité au Brésil, loin des drames de la guerre. Alors pourquoi ce geste fatal ? Des questions auxquelles la maison musée dédiée à sa mémoire tente d’apporter des éléments de réponse.

La Casa Stefan Zweig, gardienne de la mémoire

Transformée en musée en 2012, 70 ans après le drame, la maison de Zweig à Petrópolis attire de nombreux visiteurs et chercheurs, fascinés par le destin tragique de l’écrivain. Photos, lettres, objets personnels, mais aussi reconstitution de son bureau : tout est fait pour immerger le visiteur dans l’intimité de l’auteur du “Monde d’hier”, essayant de percer le secret de ses ultimes instants.

Car si l’exil, la dépression et le désespoir face à la guerre sont souvent évoqués pour expliquer son geste, certains détails intriguent encore. Le choix de Petrópolis, cité paisible aux airs autrichiens, pour ultime refuge. La date du 23 février, qui aurait été celle de l’anniversaire de sa mère. Autant d’éléments qui entretiennent le mystère Zweig, près d’un siècle plus tard.

L’énigme Zweig, miroir d’une époque troublée

Plus qu’un simple fait divers, aussi tragique soit-il, l’énigme des derniers jours de Stefan Zweig est le reflet des heures sombres traversées par l’Europe au XXe siècle. L’écrivain, Juif et pacifiste, symbolise à lui seul le destin de millions d’Européens broyés par la folie guerrière et totalitaire. Son exil au Brésil et son suicide sont comme un cri de désespoir, un adieu déchirant à ce “monde d’hier” qu’il chérissait tant.

Aujourd’hui encore, en arpentant les rues paisibles de Petrópolis, en poussant la porte de la Casa Stefan Zweig, c’est un peu de cette mémoire douloureuse que l’on convoque. Une plongée dans l’intimité d’un écrivain brisé, miroir d’un siècle tragique. Et si le mystère de ses derniers instants ne sera sans doute jamais totalement élucidé, il n’en reste pas moins le symbole poignant d’une époque à jamais révolue.

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