ActualitésInternational

Le Moyen-Orient en Crise : Josep Borrell Déplore une Situation “Cauchemardesque”

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell ne trouve plus les mots face à l'horreur de la situation au Moyen-Orient. Des dizaines de milliers de morts, principalement des femmes et des enfants. L'Europe divisée et impuissante. Jusqu'où ira cette crise cauchemardesque ?

C’est un constat amer et désabusé que livre Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, sur la situation catastrophique qui prévaut actuellement au Moyen-Orient. Lors d’une récente réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles, le responsable espagnol a exprimé sans détour sa profonde frustration et son sentiment d’impuissance face à l’ampleur de la crise humanitaire qui ravage la région, en particulier dans la bande de Gaza.

Des Chiffres Effroyables : Quand les Civils Sont les Premières Victimes

« Il n’y a plus de mots. J’ai épuisé tous les mots pour expliquer ce qui est en train de se passer au Moyen-Orient » a déclaré Josep Borrell, visiblement ébranlé par l’horreur de la situation. Et pour cause, les chiffres qu’il avance donnent le vertige et témoignent d’une tragédie humaine d’une ampleur inédite. Selon lui, pas moins de 44 000 personnes auraient perdu la vie à Gaza, dont une écrasante majorité de civils, principalement des femmes et des enfants.

« Quand on regarde leur âge, il s’agit le plus souvent d’enfants de moins de neuf ans », a encore déploré M. Borrell, mettant ainsi en lumière le tribut effroyable payé par les populations les plus vulnérables et innocentes dans ce conflit qui semble sans fin. Des familles décimées, des destins brisés, c’est tout un peuple qui se retrouve pris en étau dans une guerre qui le dépasse et le broie inexorablement.

Une Europe Divisée et Impuissante Face au Drame

Mais face à ce drame humanitaire qui se joue aux portes de l’Europe, que fait l’Union Européenne ? Force est de constater que les 27 peinent à parler d’une seule voix et à agir de manière coordonnée et efficace. Lors de cette réunion qui était aussi la dernière de Josep Borrell avant son départ à la retraite, le diplomate a proposé de suspendre le dialogue politique prévu par l’accord d’association entre l’UE et Israël, une mesure forte pour tenter de peser sur le cours des événements.

Mais cette proposition n’a pas fait consensus, la plupart des pays européens, dont les poids lourds que sont l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore la France, y étant opposés. Un manque d’unité et de détermination que déplore Josep Borrell, pour qui l’Europe ne peut prétendre à un rôle géopolitique de premier plan en étant incapable de réagir rapidement et avec force dans des situations aussi critiques.

L’Aide Humanitaire Entravée, l’Europe Complice ?

Pendant ce temps, sur le terrain, l’aide humanitaire peine à atteindre les populations qui en ont cruellement besoin, souvent bloquée ou détruite dans les combats. Une situation intenable pour les ONG comme Oxfam, qui n’hésite pas à pointer du doigt la responsabilité de l’Europe dans ce qu’elle considère comme une forme de complicité passive face à ces violations du droit humanitaire international.

« L’Histoire nous observe, et l’Europe doit choisir : veut-elle être complice de ces violations du droit humanitaire international et de cette campagne de nettoyage ethnique dans le nord de Gaza? Veut-elle avoir du sang sur les mains. »

Agnès Bertrand-Sanz, experte humanitaire chez Oxfam

Des mots forts qui résonnent comme une mise en garde et un appel à l’action pour une Europe qui ne peut continuer à détourner le regard face à l’inacceptable. Car au-delà de la réponse d’urgence à apporter à cette crise humanitaire, c’est bien la crédibilité et l’image même de l’UE en tant que puissance d’influence et de paix sur la scène internationale qui est en jeu.

Retrouver l’Unité et la Détermination pour Peser dans les Crises

Une crédibilité déjà écornée par les tergiversations et le manque d’unité dont font preuve les Européens sur d’autres dossiers brûlants, comme le conflit en Ukraine. Là aussi, Josep Borrell n’a pas mâché ses mots, regrettant qu’après plus de 1000 jours de guerre, l’Europe peine toujours autant à parler d’une seule voix et à agir avec la rapidité et la détermination nécessaires.

« Vous ne pouvez pas prétendre être une puissance géopolitique si vous prenez des jours, des semaines, des mois pour conclure des accords et agir. »

Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne

Un constat lucide et sans concession d’un Européen convaincu, qui aura consacré ses dernières forces à essayer de doter l’UE d’une véritable politique étrangère commune, cohérente et audible sur la scène internationale. Un combat de longue haleine qui est loin d’être gagné, mais dont l’urgence et la nécessité n’ont jamais été aussi criantes qu’aujourd’hui, face à des défis et des crises d’une ampleur inédite.

Car si l’Europe veut peser et faire entendre sa voix dans un monde de plus en plus instable et dangereux, elle doit impérativement retrouver le chemin de l’unité et de la cohésion, surmonter ses divergences et ses égoïsmes nationaux pour affirmer une vision et des valeurs communes. C’est à ce prix qu’elle pourra espérer jouer un rôle moteur dans la résolution des conflits et la construction d’un ordre international plus juste et plus stable. Un immense défi que devra relever la nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui succèdera à Josep Borrell en décembre prochain. Espérons qu’elle saura tirer les leçons de l’expérience de son prédécesseur et insuffler un nouvel élan à une Europe qui en a plus que jamais besoin.

Mais cette proposition n’a pas fait consensus, la plupart des pays européens, dont les poids lourds que sont l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore la France, y étant opposés. Un manque d’unité et de détermination que déplore Josep Borrell, pour qui l’Europe ne peut prétendre à un rôle géopolitique de premier plan en étant incapable de réagir rapidement et avec force dans des situations aussi critiques.

L’Aide Humanitaire Entravée, l’Europe Complice ?

Pendant ce temps, sur le terrain, l’aide humanitaire peine à atteindre les populations qui en ont cruellement besoin, souvent bloquée ou détruite dans les combats. Une situation intenable pour les ONG comme Oxfam, qui n’hésite pas à pointer du doigt la responsabilité de l’Europe dans ce qu’elle considère comme une forme de complicité passive face à ces violations du droit humanitaire international.

« L’Histoire nous observe, et l’Europe doit choisir : veut-elle être complice de ces violations du droit humanitaire international et de cette campagne de nettoyage ethnique dans le nord de Gaza? Veut-elle avoir du sang sur les mains. »

Agnès Bertrand-Sanz, experte humanitaire chez Oxfam

Des mots forts qui résonnent comme une mise en garde et un appel à l’action pour une Europe qui ne peut continuer à détourner le regard face à l’inacceptable. Car au-delà de la réponse d’urgence à apporter à cette crise humanitaire, c’est bien la crédibilité et l’image même de l’UE en tant que puissance d’influence et de paix sur la scène internationale qui est en jeu.

Retrouver l’Unité et la Détermination pour Peser dans les Crises

Une crédibilité déjà écornée par les tergiversations et le manque d’unité dont font preuve les Européens sur d’autres dossiers brûlants, comme le conflit en Ukraine. Là aussi, Josep Borrell n’a pas mâché ses mots, regrettant qu’après plus de 1000 jours de guerre, l’Europe peine toujours autant à parler d’une seule voix et à agir avec la rapidité et la détermination nécessaires.

« Vous ne pouvez pas prétendre être une puissance géopolitique si vous prenez des jours, des semaines, des mois pour conclure des accords et agir. »

Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne

Un constat lucide et sans concession d’un Européen convaincu, qui aura consacré ses dernières forces à essayer de doter l’UE d’une véritable politique étrangère commune, cohérente et audible sur la scène internationale. Un combat de longue haleine qui est loin d’être gagné, mais dont l’urgence et la nécessité n’ont jamais été aussi criantes qu’aujourd’hui, face à des défis et des crises d’une ampleur inédite.

Car si l’Europe veut peser et faire entendre sa voix dans un monde de plus en plus instable et dangereux, elle doit impérativement retrouver le chemin de l’unité et de la cohésion, surmonter ses divergences et ses égoïsmes nationaux pour affirmer une vision et des valeurs communes. C’est à ce prix qu’elle pourra espérer jouer un rôle moteur dans la résolution des conflits et la construction d’un ordre international plus juste et plus stable. Un immense défi que devra relever la nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui succèdera à Josep Borrell en décembre prochain. Espérons qu’elle saura tirer les leçons de l’expérience de son prédécesseur et insuffler un nouvel élan à une Europe qui en a plus que jamais besoin.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.