Une visite pour raviver la flamme franco-allemande ? C’est en tout cas l’objectif affiché d’Emmanuel Macron, qui entame ce dimanche une visite d’État de trois jours outre-Rhin, la première d’un président français depuis Jacques Chirac en 2000. Au programme : des étapes hautement symboliques à Berlin, Münster et Dresde, pour célébrer une amitié unique et tenter de relancer le fameux “moteur” européen.
Berlin, première étape d’un périple chargé de sens
Dès son arrivée dans la capitale allemande, Emmanuel Macron se verra réserver les honneurs militaires avant de participer aux commémorations de l’anniversaire de la Constitution allemande. Un symbole fort, pour rappeler les liens historiques unissant les deux pays depuis la réconciliation d’après-guerre. Le chef de l’État prononcera d’ailleurs un discours devant le Bundestag, une première pour un président français.
Münster, la ville de la paix
Prochaine étape : Münster, à l’ouest. Une ville emblématique, puisque c’est là que furent signés en 1648 les traités mettant fin à la guerre de Trente Ans. Emmanuel Macron y rencontrera des jeunes Français et Allemands pour évoquer l’avenir des relations bilatérales. L’occasion de transmettre le flambeau à la nouvelle génération.
Dresde, sur les traces de Mitterrand
La visite s’achèvera mardi à Dresde, dans l’ex-RDA. Emmanuel Macron sera le premier chef d’État français à se rendre dans l’Est de l’Allemagne depuis la Réunification. Un clin d’œil à François Mitterrand, venu à Berlin quelques semaines seulement après la chute du Mur. Preuve que le dialogue franco-allemand reste crucial, 30 ans après.
Des sujets épineux à trancher
Au-delà des symboles, Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz auront des dossiers brûlants à discuter : réforme de la zone euro, politique énergétique, investissements d’avenir… Autant de sujets qui cristallisent les divergences entre Paris et Berlin ces derniers mois. Le “couple” saura-t-il surmonter ses différends pour faire avancer l’Europe ? Réponse dans les prochains jours.
Il s’agit de célébrer la valeur unique de l’amitié franco-allemande.
– Frank-Walter Steinmeier, président allemand
- Une visite d’État de 3 jours, une première depuis 2000
- Des étapes symboliques à Berlin, Münster et Dresde
- Des sujets cruciaux à trancher pour l’avenir de l’Europe
Alors, simple opération de communication ou véritable relance ? Une chose est sûre : l’amitié franco-allemande n’a jamais semblé aussi nécessaire qu’aujourd’hui, face aux défis qui s’amoncellent. À Emmanuel Macron de prouver qu’elle n’est pas qu’une belle idée, mais une réalité agissante. Le destin de l’Union européenne en dépend largement.