Alors que le Montpellier Hérault Rugby vient de décrocher son maintien en Top 14 au terme d’une saison mouvementée, les coulisses du club héraultais s’agitent. Vincent Etcheto, qui faisait partie du staff de la mission commando aux côtés de Patrice Collazo et Bernard Laporte, a lâché une petite bombe. L’ancien entraîneur de Bayonne évoque un véritable “putsch” orchestré par certains cadres historiques du MHR.
Un “biberon Altrad” qui passe mal
Etcheto n’a pas mâché ses mots dans les colonnes de Midi Olympique. Il cible nommément Benoît Paillaugue, Fulgence Ouedraogo, Julien Tomas et Louis Picamoles, les accusant d’avoir voulu déstabiliser le staff pour “recroquer la pomme”. “Ils ont été élevés au biberon Altrad et ont envie de continuer à téter”, assène l’ancien adjoint de Collazo, amer.
Un constat acerbe qui tranche avec le discours de Patrice Collazo. Le manager, sur le départ malgré un contrat courant jusqu’en 2025, assure qu’il n’y a “pas eu de problème de management”. Pourtant, plusieurs médias avaient fait état d’une fronde d’une partie de l’effectif, mécontente des méthodes du trio Laporte-Collazo-Etcheto.
Mise au point attendue d’Altrad
Hasard du calendrier, ces révélations surviennent à la veille de la conférence de presse de Mohed Altrad, le président du MHR. Le boss du groupe éponyme, qui a confié les rênes sportives à Bernard Laporte en novembre dernier, aura sans doute à cœur de clarifier la situation et l’organigramme pour la saison prochaine.
Entre un staff fragilisé et des anciens joueurs qui semblent vouloir reprendre la main, l’intersaison s’annonce agitée du côté du GGL Stadium. Vincent Etcheto conclut d’ailleurs par une mise en garde à peine voilée :
J’espère qu’ils feront mieux que nous ces prochains mois : parce que moins bien, cela signifierait qu’ils descendent en Pro D2 l’an prochain.
Vincent Etcheto
Le maintien assuré dans la douleur laissera certainement des traces. Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour dessiner le nouveau visage du MHR, sur et en dehors du terrain. Avec un mot d’ordre : apaiser les tensions pour repartir sur des bases saines. Pas une mince affaire au vu du climat actuel…