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Le match Nanterre 92 – Hapoël Holon à huis clos

Un choc de basket européen dans une ambiance glaciale. Nanterre 92 recevra l'Hapoël Holon dans une salle vide mercredi soir. Un huis clos décrété face à la montée des tensions autour de la venue du club israélien en France. Une décision radicale pour éviter tout...

Un match de basket européen va se dérouler dans des conditions très particulières ce mercredi soir en région parisienne. Le club de Nanterre 92 s’apprête en effet à accueillir l’équipe israélienne de l’Hapoël Holon en Ligue des champions, mais les tribunes du Palais des Sports Maurice-Thorez resteront désespérément vides. Face à la montée des tensions liées à la venue de cette formation du Proche-Orient, les autorités locales ont en effet pris la décision radicale d’imposer un huis clos total pour cette rencontre.

Une mesure préventive face à un contexte brûlant

Si les joutes sportives se veulent d’ordinaire un moment de partage et de célébration, ce duel franco-israélien s’annonçait sous de bien sombres auspices. Depuis plusieurs jours, un vent mauvais soufflait autour de cette affiche, cristallisant les crispations diplomatiques entre la France et Israël. Sur les réseaux sociaux, les appels au boycott se multipliaient et des menaces plus ou moins voilées ont même été adressées aux joueurs de Nanterre.

Face à cette ambiance délétère et explosive, la municipalité de Nanterre a préféré prendre les devants. Dans un arrêté publié ce lundi, le maire a ainsi décrété l’interdiction pure et simple de public pour ce match, évoquant un contexte géopolitique tendu et un risque palpable de débordements. Les gradins resteront donc vides, et seules les personnes dûment accréditées (joueurs, staffs, médias…) seront autorisées à pénétrer dans la salle.

Deux manifestations hostiles maintenues

Malgré ce huis clos, l’atmosphère autour de la rencontre reste électrique. Selon des sources proches du dossier, au moins deux rassemblements hostiles à la tenue du match sont maintenus pour mardi et mercredi aux abords du Palais des Sports. Les organisateurs entendent dénoncer la répression israélienne dans les territoires palestiniens et appellent à l’annulation pure et simple de la rencontre.

Pour justifier sa décision, la mairie s’est aussi appuyée sur les violents incidents survenus en marge d’autres rencontres sportives impliquant des clubs israéliens ces dernières semaines. Le 14 novembre au Stade de France, des heurts avaient ainsi éclaté lors du match France-Israël. Quelques jours plus tôt, de graves échauffourées avaient aussi émaillé une rencontre de Ligue Europa entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv.

Nous ne pouvons pas prendre le risque de voir le sport servir d’exutoire ou de caisse de résonance au conflit israélo-palestinien. Le huis clos est une décision difficile mais responsable.

Un proche de la mairie de Nanterre

Un précédent en Europa League en 2014

Si le scénario peut paraître inédit, ce n’est pourtant pas la première fois qu’une rencontre sportive impliquant un club israélien se déroule à huis clos en France. En août 2014, le match aller de barrages de la Ligue Europa entre le Losc Lille et le Maccabi Haïfa s’était ainsi tenu dans un stade Pierre-Mauroy à huis clos, là encore sur décision préfectorale en raison de risques de troubles à l’ordre public.

Au-delà de l’aspect purement sécuritaire, ce nouvel épisode pose la question de la place du sport comme vecteur de dialogue et de rapprochement entre les peuples. Faut-il maintenir ces rencontres au risque de voir le terrain de jeu se transformer en terrain d’affrontement politique ? Ou au contraire profiter de ces moments d’exposition pour lancer des messages d’apaisement et de coexistence pacifique ?

Le sport doit rester un espace neutre et universel. En imposant un huis clos, on punit aussi les supporters qui veulent simplement profiter du spectacle en toute quiétude.

Une réaction recueillie auprès d’un fan de Nanterre 92

Une décision lourde de sens pour le basket français

Au-delà de ces considérations géopolitiques, ce huis clos forcé constitue un coup dur pour le club de Nanterre 92 et plus globalement pour le basket français. Sportivement d’abord, les joueurs franciliens devront faire sans le soutien de leur bouillant public pour tenter de s’imposer face à un adversaire coriace. Mais c’est aussi toute une fête qui tombe à l’eau, avec plusieurs animations qui étaient prévues en marge de cette affiche européenne.

Sur le plan financier, ce sera également une soirée blanche pour le club, qui va devoir rembourser plusieurs milliers de billets déjà vendus. Un manque à gagner certain, même si des négociations seraient en cours avec les diffuseurs TV pour obtenir une compensation. Autant de dommages collatéraux qui montrent que dans le sport comme ailleurs, le politique n’est jamais très loin. Et que la quête d’un idéal sportif exempt de toute considération extra-sportive relève parfois de la gageure.

Alors huis clos sur le parquet, mais certainement pas dans les têtes. Gageons que malgré les tribunes vides, les esprits seront eux bel et bien focalisés sur ce petit morceau de Proche-Orient qui se jouera mercredi soir au Palais des Sports Maurice-Thorez. Une rencontre à huis clos pour un match qui sera malgré tout suivi et scruté bien au-delà des frontières du basket.

Malgré ce huis clos, l’atmosphère autour de la rencontre reste électrique. Selon des sources proches du dossier, au moins deux rassemblements hostiles à la tenue du match sont maintenus pour mardi et mercredi aux abords du Palais des Sports. Les organisateurs entendent dénoncer la répression israélienne dans les territoires palestiniens et appellent à l’annulation pure et simple de la rencontre.

Pour justifier sa décision, la mairie s’est aussi appuyée sur les violents incidents survenus en marge d’autres rencontres sportives impliquant des clubs israéliens ces dernières semaines. Le 14 novembre au Stade de France, des heurts avaient ainsi éclaté lors du match France-Israël. Quelques jours plus tôt, de graves échauffourées avaient aussi émaillé une rencontre de Ligue Europa entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv.

Nous ne pouvons pas prendre le risque de voir le sport servir d’exutoire ou de caisse de résonance au conflit israélo-palestinien. Le huis clos est une décision difficile mais responsable.

Un proche de la mairie de Nanterre

Un précédent en Europa League en 2014

Si le scénario peut paraître inédit, ce n’est pourtant pas la première fois qu’une rencontre sportive impliquant un club israélien se déroule à huis clos en France. En août 2014, le match aller de barrages de la Ligue Europa entre le Losc Lille et le Maccabi Haïfa s’était ainsi tenu dans un stade Pierre-Mauroy à huis clos, là encore sur décision préfectorale en raison de risques de troubles à l’ordre public.

Au-delà de l’aspect purement sécuritaire, ce nouvel épisode pose la question de la place du sport comme vecteur de dialogue et de rapprochement entre les peuples. Faut-il maintenir ces rencontres au risque de voir le terrain de jeu se transformer en terrain d’affrontement politique ? Ou au contraire profiter de ces moments d’exposition pour lancer des messages d’apaisement et de coexistence pacifique ?

Le sport doit rester un espace neutre et universel. En imposant un huis clos, on punit aussi les supporters qui veulent simplement profiter du spectacle en toute quiétude.

Une réaction recueillie auprès d’un fan de Nanterre 92

Une décision lourde de sens pour le basket français

Au-delà de ces considérations géopolitiques, ce huis clos forcé constitue un coup dur pour le club de Nanterre 92 et plus globalement pour le basket français. Sportivement d’abord, les joueurs franciliens devront faire sans le soutien de leur bouillant public pour tenter de s’imposer face à un adversaire coriace. Mais c’est aussi toute une fête qui tombe à l’eau, avec plusieurs animations qui étaient prévues en marge de cette affiche européenne.

Sur le plan financier, ce sera également une soirée blanche pour le club, qui va devoir rembourser plusieurs milliers de billets déjà vendus. Un manque à gagner certain, même si des négociations seraient en cours avec les diffuseurs TV pour obtenir une compensation. Autant de dommages collatéraux qui montrent que dans le sport comme ailleurs, le politique n’est jamais très loin. Et que la quête d’un idéal sportif exempt de toute considération extra-sportive relève parfois de la gageure.

Alors huis clos sur le parquet, mais certainement pas dans les têtes. Gageons que malgré les tribunes vides, les esprits seront eux bel et bien focalisés sur ce petit morceau de Proche-Orient qui se jouera mercredi soir au Palais des Sports Maurice-Thorez. Une rencontre à huis clos pour un match qui sera malgré tout suivi et scruté bien au-delà des frontières du basket.

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