Qui l’eût cru ? En quelques années, le Maroc est devenu un acteur incontournable de la scène sportive mondiale. Porté par deux sports phares, le football et la boxe, le royaume chérifien n’en finit plus d’impressionner. Retour sur une success story qui inspire bien au-delà des frontières marocaines.
Le foot et les gants, deux atouts maîtres
On ne présente plus les exploits des Lions de l’Atlas. Demi-finalistes historiques au Mondial 2022, les coéquipiers d’Achraf Hakimi surfent sur la vague du succès. Et les bonnes nouvelles s’enchaînent : le Maroc co-organisera la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, avant d’accueillir la CAN 2025 sur ses terres. Sans oublier les prochaines éditions de la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans à partir de 2025.
Du côté des rings aussi, la dynamique est impressionnante. La boxe est l’un des sports les plus populaires au Maroc. De grands champions comme les frères Rachid et Kamal Jkitou ou les frères Nordine et Ali Oubaali ont choisi de transmettre leur savoir aux jeunes générations. Leurs académies de boxe rencontrent un franc succès et révèlent les talents de demain.
Un pays en pleine mue
Plus qu’un simple phénomène de mode, l’essor du sport au Maroc s’inscrit dans une profonde transformation du pays. Sur le plan économique, les autorités misent sur le secteur sportif comme un levier de croissance. La part du PIB liée au sport est passée de 0,64% en 2008 à 2,5% en 2023. Le Maroc est désormais le premier pays d’Afrique en termes d’investissements sportifs.
Cette mue se traduit aussi par des investissements massifs dans les infrastructures sportives dernier cri. Symbole de cette ambition, le futur stade de Casablanca, avec ses 115 000 places, sera le plus grand stade de football au monde. Sa construction s’accompagne de nombreuses autres enceintes aux normes internationales.
Le sport comme levier social
Au-delà des stricts enjeux économiques, le Maroc entend faire du sport un véritable moteur de transformation sociale. Dans un pays où un habitant sur trois a moins de 25 ans, le potentiel est énorme. Le sport est perçu comme un formidable outil d’éducation, d’insertion et d’émancipation pour la jeunesse.
Il faut donner les moyens à la jeunesse de s’épanouir et de croire en elle. Rien n’est impossible si on travaille dur.
Ali Oubaali, champion du monde de boxe
Les champions installés au Maroc l’ont bien compris. À travers leurs académies, ils transmettent des valeurs bien au-delà du sport : le goût de l’effort, le dépassement de soi, la cohésion. En servant de modèles positifs, ils inspirent des milliers de jeunes et leur offrent de nouveaux horizons.
Une vitrine pour l’Afrique
Déterminé à « réécrire l’histoire », le Maroc ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Le royaume ambitionne maintenant de faire rayonner le sport africain sur la scène mondiale. En accueillant ces événements majeurs et en se dotant d’infrastructures de pointe, il entend devenir une plateforme pour les talents du continent.
D’après une source proche du dossier, le pays mise aussi sur l’innovation pour gagner en compétitivité. Qu’il s’agisse de technologies de pointe, de méthodes d’entraînement modernes ou de préparation mentale, le Maroc veut rivaliser avec les meilleures nations sportives. 59e en termes de PIB, il vise le top 20 pour les JO de Paris 2024.
Avec le football et la boxe en fers de lance, le Maroc écrit une nouvelle page de son histoire. Et entraîne dans son sillage tout un continent. Bien plus qu’un acteur majeur, le royaume s’affirme comme un modèle de développement par le sport. Un exemple inspirant pour l’Afrique et le monde.