Paris, ville lumière et capitale olympique en 2024. Mais qu’en est-il de ses institutions culturelles phares pendant ce tourbillon sportif ? Zoom sur le musée du Louvre, mastodonte du tourisme parisien qui a su garder son éclat malgré l’effervescence des Jeux.
Le Louvre garde son attrait olympique
Avec 8,7 millions de visiteurs en 2024, le Louvre a quasiment égalé son record de fréquentation de 2023, et ce en plein cœur des JO. Une performance remarquable pour ce temple de l’art, qui a dû composer avec des contraintes inédites liées à l’événement sportif planétaire.
Certes, les mois de juillet et août, en plein dans la période olympique, ont vu la fréquentation baisser de 14% par rapport à l’année précédente. Le musée a même dû fermer ses portes les jours de cérémonie d’ouverture. Mais comme le souligne la direction, les Jeux ont offert au Louvre une visibilité mondiale, notamment grâce à l’installation très populaire de la vasque olympique dans les jardins des Tuileries.
Un tourisme international au rendez-vous
Malgré un contexte particulier, les touristes étrangers ont continué d’affluer au Louvre en 2024. Ils ont représenté 77% des visiteurs, avec en tête les Américains (13%), suivis des Européens (Italiens, Britanniques, Allemands et Espagnols en particulier). Un signal fort : les touristes chinois (6%) ont fait leur retour après plusieurs années d’absence due au Covid. Le rayonnement international du Louvre reste intact.
Orsay et l’Orangerie sur la même dynamique
Dans le sillage du Louvre, les musées d’Orsay et de l’Orangerie ont également tiré leur épingle du jeu olympique. Avec 4,9 millions de visiteurs en 2024, leur fréquentation n’a reculé que de 3% par rapport au record de 2023. Là aussi, la période des JO a vu une baisse sensible de fréquentation, mais compensée par un public plus jeune qu’à l’accoutumée, séduit par des expositions temporaires comme celle consacrée à Van Gogh.
Les clés du succès
Comment expliquer cette résilience des grands musées parisiens face au raz-de-marée olympique ? Plusieurs facteurs entrent en jeu :
- Un patrimoine et des collections d’exception, qui suscitent un intérêt constant auprès d’un large public international
- Une politique dynamique d’expositions temporaires, visant notamment à attirer une audience plus jeune
- Une bonne articulation avec l’offre olympique, certains musées étant intégrés au parcours des JO (Louvre et ses Tuileries)
- Une communication adaptée mettant en avant l’expérience culturelle en marge du sport
Ces éléments confirment le positionnement unique de Paris, capitale mondiale du tourisme capable de faire cohabiter harmonieusement sport et culture, modernité et patrimoine. Rendez-vous en 2025 pour voir si cette dynamique vertueuse se confirme !