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Le Loup Menace la Transhumance des Brebis en Lozère

En Lozère, le retour du loup depuis 2011 menace la transhumance estivale des troupeaux de brebis. Cette tradition séculaire, reconnue par l'UNESCO, est mise en péril par les attaques répétées. Les éleveurs ovins réclament une meilleure régulation du prédateur pour permettre une cohabitation sereine...

Chaque année, au cœur de l’été, les troupeaux de brebis quittent les fermes de Lozère pour rejoindre les estives verdoyantes du mont Lozère. Cette transhumance, pratiquée depuis des siècles, permet aux bêtes de profiter de l’herbe fraîche en altitude lorsque la sécheresse sévit dans les vallées. Mais depuis quelques années, une ombre plane sur cette tradition ancestrale : le loup, de retour en Lozère depuis 2011, multiplie les attaques sur les troupeaux vulnérables pendant cette période.

Une tradition séculaire en péril

Reconnu par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel, le pastoralisme et la transhumance façonnent depuis toujours les paysages des Causses et des Cévennes. Cette pratique vertueuse permet un élevage ovin extensif, respectueux de l’environnement. Mais aujourd’hui, elle est menacée par la prédation du loup.

Ce n’est pas parce qu’il y a une reconnaissance qu’il y a des éleveurs et des bergers qui transhument, c’est parce qu’il y a des éleveurs et des bergers qui transhument qu’il y a cette reconnaissance.

– Olivier Maurin, éleveur à Prévenchères

Des brebis exposées aux attaques en estive

Pendant les deux mois d’estive, les brebis pâturent en liberté sur près de 800 hectares. Une situation qui les rend particulièrement vulnérables face aux attaques de loups. Depuis son retour il y a une dizaine d’années, le prédateur a déjà fait de nombreuses victimes dans les troupeaux lozériens.

  • 2011 : premières attaques de loups sur des brebis en Lozère
  • 800 hectares de pâturages exposés en estive
  • 2 mois de transhumance chaque été

L’angoisse permanente des éleveurs

Pour les bergers et les éleveurs, la présence du loup est source d’une immense angoisse. À chaque attaque, c’est une partie de leur travail et de leurs revenus qui part en fumée. Beaucoup craignent pour la pérennité de leur activité et pour l’avenir de la filière ovine dans la région.

Avec le loup, il n’y a plus d’avenir dans ce métier.

– Olivier Maurin, éleveur à Prévenchères

Vers une meilleure régulation du loup ?

Face à cette situation, les éleveurs ovins réclament des mesures pour mieux réguler la population de loups. L’objectif : permettre une cohabitation plus sereine entre l’élevage et le prédateur, afin de préserver la transhumance et le pastoralisme, essentiels à l’équilibre environnemental et culturel des territoires.

Mais la question de la régulation du loup reste sensible et clivante. Entre enjeux écologiques et économiques, les politiques peinent à trouver un consensus. En attendant, en Lozère, la transhumance estivale des brebis se poursuit tant bien que mal, sous la menace constante du prédateur.

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