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Le Livret A et le LDDS s’essoufflent, le LEP perd du terrain : le réveil brutal de l’épargne !

Alors que le printemps s’installe, l’engouement pour les Livrets A et LDDS semble fondre comme neige au soleil. Les derniers chiffres publiés par la Caisse des dépôts révèlent un ralentissement significatif de la collecte en avril, pendant que le LEP, accessible sous condition de ressources, marque carrément le pas. La concurrence, plus agressive que jamais, est en train de redistribuer les cartes de l’épargne des Français.

Le reflux des Livrets A et LDDS se confirme

Les épargnants semblent de moins en moins séduits par les livrets défiscalisés. En avril, les Livrets A n’ont engrangé “que” 1,48 milliard d’euros, tandis que les LDDS, au taux identique de 3%, ont attiré 760 millions d’euros supplémentaires. Des montants en baisse par rapport à mars 2024, et bien inférieurs à ceux observés un an plus tôt.

Résultat, malgré un encours total record de 576,2 milliards d’euros à fin avril, la dynamique s’essouffle. Les Français, attirés par des placements plus lucratifs, délaissent progressivement ces valeurs refuges. Une tendance lourde qui devrait se poursuivre dans les prochains mois.

Le LEP marque le pas

Même le livret d’épargne populaire (LEP), produit phare réservé aux ménages modestes avec son taux de 5% net, n’échappe pas à cette désaffection. Pour la première fois depuis mai 2022, les retraits ont excédé les dépôts de 270 millions d’euros en avril. Le rythme effréné de collecte des derniers mois s’est brusquement interrompu.

Plusieurs facteurs expliquent ce coup d’arrêt :

  • De nombreux épargnants atteignent le plafond de 10 000 € sur leur LEP
  • Les banques procèdent au “ménage de printemps”, en clôturant les LEP des clients dépassant les revenus maximum
  • La hausse du plafond de ressources prive certains ménages de ce placement avantageux

Malgré ce recul ponctuel, le LEP reste un placement prisé avec 11,5 millions de détenteurs et 75,9 milliards d’euros d’encours fin avril.

L’assurance-vie et les comptes à terme en embuscade

Grands gagnants de ce chamboulement : l’assurance-vie et les comptes à terme. Avec des rendements souvent supérieurs à ceux des livrets réglementés, ces placements attirent massivement la nouvelle épargne et les sommes dormantes des comptes courants. Les banques rivalisent d’offres alléchantes pour capter cette manne providentielle.

Les épargnants arbitrent leur trésorerie excédentaire vers des placements plus performants. C’est un mouvement de fond qui s’accélère.

– Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne

Sur l’ensemble de l’année 2023, le flux net de placements des ménages tous produits confondus a retrouvé son niveau d’avant-crise, après une année 2022 exceptionnelle. Preuve que les Français restent des épargnants avisés, prompts à saisir les meilleures opportunités du moment. Une agilité financière qui bouscule les schémas établis et oblige les acteurs à s’adapter en permanence. La bataille de l’épargne ne fait que commencer !

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