Lièvres et lapins. Au premier abord, difficile de les distinguer tant ils se ressemblent. Pourtant, derrière cette apparente similarité se cachent de nombreuses différences insoupçonnées. Taille, habitat, comportement… Presque tout les oppose ! Plongeons ensemble dans l’univers fascinant de ces deux animaux emblématiques de nos campagnes pour découvrir ce qui les rend si uniques.
Des caractéristiques physiques bien distinctes
La première chose qui saute aux yeux lorsqu’on observe un lièvre d’Europe et un lapin de garenne côte à côte, c’est leur différence de taille. Le lièvre est nettement plus grand et élancé, mesurant entre 50 et 70 cm pour un poids de 3 à 6 kg à l’âge adulte. Le lapin, lui, fait figure de petit frère avec ses 35 à 50 cm pour 1 à 2,5 kg en moyenne.
Mais les dissemblances ne s’arrêtent pas là. Les oreilles du lièvre sont plus longues et se terminent par une pointe noire, tout comme sa queue. Son pelage tire davantage sur le brun-roux mêlé de gris, alors que celui du lapin est plus terne. Même leurs yeux les distinguent, avec un iris plus clair et distinct chez le lièvre.
Des modes de vie aux antipodes
Si leurs apparences diffèrent, c’est surtout dans leurs modes de vie que le lièvre et le lapin s’opposent. Le lièvre est un grand solitaire, préférant les vastes étendues des champs et des plaines où il peut se réfugier dans de simples dépressions du sol appelées gîtes. Le lapin, plus grégaire, vit en colonies dans des terriers qu’il creuse lui-même.
Cette différence se retrouve jusque dans leurs stratégies d’évasion face aux prédateurs. Le lièvre mise tout sur sa vitesse fulgurante, pouvant atteindre les 70 km/h, et ses zigzags déroutants. Le lapin, lui, préfère foncer tête baissée vers son terrier où il sera en sécurité.
Une reproduction en miroir
Même dans leur façon de se reproduire, nos deux lagomorphes ne font rien comme les autres. Les hases, les femelles lièvres, mettent bas directement au sol. Leurs levrauts naissent déjà couverts de poils, les yeux ouverts, prêts à affronter le monde. À l’inverse, les lapereaux voient le jour nus et aveugles, bien à l’abri dans le terrier douillet que leur mère a préparé.
Le lièvre est un sprinter, le lapin un coureur de fond. L’un est un solitaire, l’autre un animal social. Deux espèces, deux modes de vie.
Jean-François Marmion, rédacteur en chef de Cerveau & Psycho
Une alimentation adaptée à leur environnement
Lièvres et lapins partagent tout de même un point commun : leur régime alimentaire à base de végétaux. Herbes, jeunes pousses, écorces en hiver… Tous deux s’adaptent aux ressources disponibles selon les saisons. Une flexibilité qui leur permet de survivre dans des milieux variés.
Alors la prochaine fois que vous apercevrez un de ces animaux bondir dans les champs, prenez le temps de l’observer. Est-ce un lièvre filant à toute allure vers l’horizon ou un lapin regagnant promptement son terrier ? Maintenant, vous avez toutes les clés pour ne plus les confondre !
