Saviez-vous qu’il existe un lien étroit entre la graisse viscérale, celle qui s’accumule autour de nos organes abdominaux, et le risque de développer une démence plus tard dans la vie ? Des recherches récentes mettent en lumière cette connexion préoccupante, mais rassurez-vous, il est possible d’agir dès aujourd’hui pour réduire ce danger qui menace notre santé cérébrale.
Graisse viscérale : l’ennemie invisible
Contrairement à la graisse sous-cutanée, celle que l’on peut voir et pincer, la graisse viscérale se cache en profondeur dans notre abdomen. Elle entoure et s’infiltre dans des organes vitaux comme le foie, le pancréas et les intestins. Cet excès de tissu adipeux est associé à de nombreux problèmes de santé :
- Maladies cardiovasculaires
- Diabète de type 2
- Syndrome métabolique
- Inflammation chronique
Mais ce n’est pas tout. Des études montrent désormais que l’excès de graisse viscérale est également lié à un déclin cognitif accéléré et à un risque accru de démence, en particulier la maladie d’Alzheimer.
Pourquoi un tel impact sur le cerveau ?
La graisse viscérale n’est pas une masse inerte. Elle sécrète des substances inflammatoires et perturbe la sensibilité à l’insuline. Cela peut endommager les vaisseaux sanguins, y compris ceux qui irriguent notre cerveau, réduisant l’apport en oxygène et en nutriments dont il a cruellement besoin. À long terme, ces agressions répétées favorisent le déclin cognitif.
Les personnes ayant un taux élevé de graisse viscérale à un âge avancé présentent de moins bonnes performances cognitives, des lésions de la substance blanche et un amincissement du cortex cérébral.
Maggie Moon, diététicienne
De plus, l’excès de poids et l’obésité abdominale sont des facteurs de risque majeurs de diabète de type 2. Or, selon une méta-analyse de 28 études, le diabète augmente de 73% le risque de démence toutes causes confondues. Un cercle vicieux peut alors s’installer entre hyperglycémie, insulinorésistance et troubles cognitifs.
Les bons réflexes anti-démence
Heureusement, nous pouvons agir au quotidien pour préserver notre capital santé et réduire le risque de déclin cognitif. Voici quelques habitudes à adopter sans plus tarder :
- Manger sainement : privilégier les aliments protecteurs du cerveau comme les légumes verts, les fruits rouges, les noix, les grains entiers et les légumineuses. Inspirez-vous du régime méditerranéen ou MIND.
- Bouger régulièrement : l’activité physique stimule l’afflux sanguin vers le cerveau et favorise la plasticité neuronale. Visez au moins 30 minutes par jour, en fractionnant si besoin.
- Bien dormir : le sommeil est crucial pour la consolidation de la mémoire et l’élimination des déchets cérébraux. Couchez-vous à heure fixe dans un environnement calme et sans écrans.
- Gérer son stress : le stress chronique est délétère pour le cerveau. Testez la cohérence cardiaque, la méditation ou des activités relaxantes comme le yoga, le jardinage ou la lecture.
- Muscler son cerveau : maintenez-le stimulé avec des jeux de logique, de l’artisanat, l’apprentissage de nouvelles compétences. Variez les plaisirs !
- Préserver ses liens sociaux : l’isolement est un facteur de risque de déclin cognitif. Cultivez vos amitiés, participez à des activités de groupe, engagez-vous dans une association.
Quel que soit votre âge ou votre tour de taille, il n’est jamais trop tard pour adopter un mode de vie favorable à la santé cérébrale. De petits changements, intégrés progressivement, peuvent faire une grande différence à long terme. Votre cerveau vous en remerciera !
N’oubliez pas, la prévention est une alliée précieuse face aux maladies neurodégénératives. En prenant soin de votre santé globale, vous réduisez le risque de démence et améliorez votre bien-être au quotidien. Alors lancez-vous dès aujourd’hui sur la voie d’un cerveau épanoui !