C’est un tweet amer qui fait polémique dans le monde du sport. La Fédération française de karaté a exprimé sa déception et sa frustration de voir son sport écarté des Jeux Olympiques de Paris en 2024, au profit notamment du breaking, une discipline de danse urbaine. Un choix incompris par les karatékas tricolores.
Le karaté français, grand perdant des JO 2024
Après une unique apparition aux Jeux de Tokyo en 2021, où la France avait brillé avec la médaille d’or de Steven Da Costa, le karaté ne figure plus au programme olympique pour Paris 2024. Une décision vécue comme une grande injustice par les 250 000 licenciés et 5 000 clubs hexagonaux.
Il y a déjà cinq sports de combat. On avait la possibilité de rajouter quatre sports. En allant chercher des sports urbains comme le breakdance et le skateboard, on va chercher des sports qui cartonnent sur les réseaux sociaux et que les jeunes regardent.
Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JO de Paris
Un choix assumé par les organisateurs, qui souhaitent moderniser l’image des Jeux et attirer un public plus jeune. Mais au prix de l’exclusion d’un sport traditionnel et populaire comme le karaté, qui avait pourtant prouvé toute sa légitimité olympique à Tokyo.
L’amertume de la fédération française de karaté
Vendredi, en réaction au lancement des compétitions de breaking place de la Concorde à Paris, le compte Twitter de la Fédération française de karaté a publié un message plein d’amertume :
Sinon ça va vous ?
Tweet de la Fédération française de karaté, avec une photo du site de breaking
Un message accusateur envers les organisateurs des JO, même si la fédération a ensuite précisé que ce n’était “pas contre le breaking” mais plutôt l’expression d’une grande déception. Steven Da Costa, porte-drapeau du karaté français, a lui préféré en rire.
Paris et Los Angeles, le grand écart
Si le breaking a été ajouté au programme parisien, il n’a pas été retenu pour les Jeux suivants à Los Angeles en 2028. Un grand écart qui montre bien la difficulté de concilier tradition et modernité pour le mouvement olympique. Reste à savoir si le karaté, fort de ses arguments et de sa déception, parviendra à faire son retour en 2028.
En attendant, les amateurs de sports de combat devront se contenter du judo, de la boxe, de la lutte et du taekwondo dans trois ans à Paris. Pendant que sur les réseaux sociaux et au pied de la Tour Eiffel, c’est au rythme du hip-hop que les JO 2024 ont déjà commencé.