Samedi dernier, le stade Nissan de Yokohama a été le théâtre d’une cuisante défaite pour l’équipe japonaise de rugby face aux redoutables All Blacks néo-zélandais. Malgré un début de match encourageant, les Brave Blossoms ont finalement été balayés sur un score sans appel de 64 à 19.
Une entame japonaise prometteuse
Dès la 5e minute, le Japon a surpris son adversaire grâce à un essai de puissance de Jone Nakaibula. L’ailier a réussi à échapper au plaquage de deux joueurs néo-zélandais pour filer vers l’en-but. Une entame idéale pour les locaux, déterminés à faire mieux que lors de leur dernière confrontation en 2022, perdue 38-31.
Les All Blacks, bien que menés, n’ont pas paniqué et ont progressivement repris le contrôle du match. Deux essais rapides de Mark Tela et Patrick Tuipulotu leur ont permis de prendre l’avantage au score. Le sursaut d’orgueil japonais, concrétisé par un deuxième essai de Faula Makisi, n’aura été que de courte durée.
La suprématie néo-zélandaise
Malgré un effectif remanié et privé des trois frères Barrett, la Nouvelle-Zélande a rapidement fait parler sa puissance et son jeu rapide. Le rythme imposé a vite pesé sur une défense japonaise submergée, accumulant les plaquages ratés.
Dominateurs et maîtres du ballon, les All Blacks ont déroulé en inscrivant cinq essais supplémentaires avant la mi-temps, dont quatre par leurs avants. Une démonstration impressionnante qui a assommé des Japonais impuissants, rentrant aux vestiaires avec un lourd déficit de 43 à 12.
Un festival néo-zélandais
Au retour des vestiaires, les All Blacks ont continué leur festival offensif avec un essai du demi de mêlée Cam Roigard. Le sélectionneur Scott Robertson en a profité pour lancer le jeune Ruben Love, pour sa première cape à l’ouverture. Un choix payant puisque Love s’est offert un doublé en fin de match.
Les Japonais sont appliqués, jouent bien au ballon mais ce déficit physique a pesé.
Alain Carbonel, ancien ouvreur international
Si les Japonais ont sauvé l’honneur avec un troisième essai, inscrit par le pilier Opeti Helu pour sa première sélection, le score final de 64 à 19 reflète l’écart qui existe encore entre les deux nations. Une différence de niveau qui soulève quelques inquiétudes à un an de la Coupe du Monde en France, où Japonais et Français figurent dans la même poule.
Un défi de taille pour le Japon
Cette lourde défaite met en lumière le chemin qu’il reste à parcourir aux Brave Blossoms pour espérer rivaliser avec les meilleures équipes mondiales. Si des progrès sont indéniables sous la houlette d’Eddie Jones, le Japon devra trouver des solutions, notamment sur le plan physique, pour créer la surprise lors du Mondial 2023.
Les All Blacks, eux, ont envoyé un message clair à la concurrence. Même privée de cadres et avec une équipe remaniée, la Nouvelle-Zélande a prouvé qu’elle disposait d’un réservoir de talents impressionnant. De quoi nourrir de grandes ambitions dans l’optique de reconquérir un titre mondial qui lui échappe depuis 2015.