Alors que le conflit syrien connaît un nouveau tournant avec l’offensive fulgurante lancée par les rebelles, le Hezbollah libanais vient de procéder à un renforcement significatif de ses positions en Syrie. Selon une source proche du mouvement pro-iranien, pas moins de 2.000 combattants supplémentaires ont été dépêchés dans la région de Qousseir, un bastion stratégique du Hezbollah situé à proximité de la frontière libanaise.
Un déploiement à visée « défensive »
D’après les informations obtenues, l’objectif de ce déploiement massif serait avant tout de défendre les positions du Hezbollah face à une éventuelle attaque des rebelles. La source a d’ailleurs tenu à souligner le caractère « défensif » de l’opération, assurant que les combattants envoyés en renfort ne prendraient pas part directement aux affrontements en cours sur le territoire syrien.
Le Hezbollah, un acteur clé du conflit syrien
Allié de longue date du régime de Bachar al-Assad, le Hezbollah est intervenu militairement aux côtés des forces gouvernementales syriennes dès 2013. Son engagement sur le terrain, combiné au soutien de la Russie et de l’Iran, a joué un rôle décisif dans la reprise du contrôle des deux tiers du territoire syrien par le régime depuis 2015.
Cependant, face à l’accalmie relative des combats ces dernières années, le mouvement libanais avait progressivement réduit sa présence en Syrie, ne maintenant que des conseillers militaires dans certaines villes clés comme Alep et Hama. L’envoi de ces 2.000 combattants marque donc un changement de stratégie notable, témoignant de l’importance que revêt la défense de Qousseir pour le Hezbollah.
Qousseir, un bastion vital pour le Hezbollah
Située dans la province éponyme frontalière du Liban, la ville de Qousseir revêt en effet une importance toute particulière pour le mouvement pro-iranien. Après l’avoir reprise aux rebelles en juin 2013 avec l’aide des forces du régime syrien, le Hezbollah y a établi une base militaire ainsi qu’un camp d’entraînement.
Outre sa position stratégique, Qousseir fait également office de symbole de la victoire du Hezbollah et de ses alliés sur les rebelles. Sa perte constituerait donc un revers majeur pour le mouvement, tant sur le plan militaire que politique. C’est pourquoi le Hezbollah semble déterminé à défendre coûte que coûte ce bastion, quitte à y envoyer des milliers d’hommes supplémentaires.
Une situation complexifiée par l’offensive rebelle
L’offensive lancée le 27 novembre dernier par une coalition de groupes rebelles, emmenés par des factions islamistes radicales, a pris de court les forces loyalistes syriennes. En l’espace de quelques jours, les insurgés sont parvenus à s’emparer de deux villes majeures : Alep dans le nord du pays, et Hama dans le centre. L’armée syrienne a dû battre en retraite, laissant le champ libre aux rebelles qui se trouvent désormais aux portes de Homs, autre ville stratégique du centre de la Syrie.
C’est dans ce contexte particulièrement tendu que s’inscrit le renforcement des positions du Hezbollah autour de Qousseir. Si le mouvement assure ne pas vouloir participer directement aux combats, il a tout de même dépêché 150 conseillers militaires à Homs pour épauler l’armée syrienne en cas de tentative de reprise de la ville par les rebelles.
L’Iran également touché par les combats
Téhéran, autre allié de poids du régime syrien, a également subi des pertes dans le cadre de cette offensive rebelle. Les autorités iraniennes ont en effet annoncé le 28 novembre dernier qu’un général des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique d’Iran, avait été tué lors des affrontements dans la région d’Alep.
Cette nouvelle illustre une fois de plus l’imbrication des forces en présence sur le théâtre syrien, où le sort du régime de Bachar al-Assad dépend en grande partie du soutien de ses alliés étrangers. Avec ce nouveau déploiement massif, le Hezbollah entend bien rappeler qu’il demeure un acteur incontournable de ce conflit, prêt à défendre ses intérêts et ceux de ses partenaires coûte que coûte.
Le Hezbollah fragilisé par les frappes israéliennes au Liban
Ce regain d’activité du Hezbollah en Syrie intervient paradoxalement à un moment où le mouvement traverse une passe difficile sur son territoire d’origine, le Liban. Depuis septembre dernier, Israël a en effet mené une série de bombardements dévastateurs contre les bastions de la formation pro-iranienne, allant jusqu’à « décapiter » le Hezbollah en éliminant plusieurs de ses cadres via des frappes ciblées.
Bien qu’un cessez-le-feu soit entré en vigueur le 27 novembre, le Hezbollah sort considérablement affaibli de cette confrontation avec l’État hébreu. Dans ce contexte, la mobilisation de 2.000 combattants supplémentaires pour défendre Qousseir apparaît comme un moyen pour le mouvement de démontrer qu’il conserve malgré tout d’importantes capacités militaires et une réelle détermination à peser sur les équilibres régionaux.
Au final, ce déploiement du Hezbollah illustre une fois de plus la complexité de la situation syrienne, où s’entremêlent les intérêts et les rapports de force locaux et internationaux. Il témoigne également de l’impossibilité pour les différents protagonistes de ce conflit de faire l’économie d’un engagement sur le terrain, tant les enjeux sont importants. Dans ce grand jeu régional, le Hezbollah entend bien continuer à jouer un rôle de premier plan, en dépit des revers et des coups portés à son encontre.
Cependant, face à l’accalmie relative des combats ces dernières années, le mouvement libanais avait progressivement réduit sa présence en Syrie, ne maintenant que des conseillers militaires dans certaines villes clés comme Alep et Hama. L’envoi de ces 2.000 combattants marque donc un changement de stratégie notable, témoignant de l’importance que revêt la défense de Qousseir pour le Hezbollah.
Qousseir, un bastion vital pour le Hezbollah
Située dans la province éponyme frontalière du Liban, la ville de Qousseir revêt en effet une importance toute particulière pour le mouvement pro-iranien. Après l’avoir reprise aux rebelles en juin 2013 avec l’aide des forces du régime syrien, le Hezbollah y a établi une base militaire ainsi qu’un camp d’entraînement.
Outre sa position stratégique, Qousseir fait également office de symbole de la victoire du Hezbollah et de ses alliés sur les rebelles. Sa perte constituerait donc un revers majeur pour le mouvement, tant sur le plan militaire que politique. C’est pourquoi le Hezbollah semble déterminé à défendre coûte que coûte ce bastion, quitte à y envoyer des milliers d’hommes supplémentaires.
Une situation complexifiée par l’offensive rebelle
L’offensive lancée le 27 novembre dernier par une coalition de groupes rebelles, emmenés par des factions islamistes radicales, a pris de court les forces loyalistes syriennes. En l’espace de quelques jours, les insurgés sont parvenus à s’emparer de deux villes majeures : Alep dans le nord du pays, et Hama dans le centre. L’armée syrienne a dû battre en retraite, laissant le champ libre aux rebelles qui se trouvent désormais aux portes de Homs, autre ville stratégique du centre de la Syrie.
C’est dans ce contexte particulièrement tendu que s’inscrit le renforcement des positions du Hezbollah autour de Qousseir. Si le mouvement assure ne pas vouloir participer directement aux combats, il a tout de même dépêché 150 conseillers militaires à Homs pour épauler l’armée syrienne en cas de tentative de reprise de la ville par les rebelles.
L’Iran également touché par les combats
Téhéran, autre allié de poids du régime syrien, a également subi des pertes dans le cadre de cette offensive rebelle. Les autorités iraniennes ont en effet annoncé le 28 novembre dernier qu’un général des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique d’Iran, avait été tué lors des affrontements dans la région d’Alep.
Cette nouvelle illustre une fois de plus l’imbrication des forces en présence sur le théâtre syrien, où le sort du régime de Bachar al-Assad dépend en grande partie du soutien de ses alliés étrangers. Avec ce nouveau déploiement massif, le Hezbollah entend bien rappeler qu’il demeure un acteur incontournable de ce conflit, prêt à défendre ses intérêts et ceux de ses partenaires coûte que coûte.
Le Hezbollah fragilisé par les frappes israéliennes au Liban
Ce regain d’activité du Hezbollah en Syrie intervient paradoxalement à un moment où le mouvement traverse une passe difficile sur son territoire d’origine, le Liban. Depuis septembre dernier, Israël a en effet mené une série de bombardements dévastateurs contre les bastions de la formation pro-iranienne, allant jusqu’à « décapiter » le Hezbollah en éliminant plusieurs de ses cadres via des frappes ciblées.
Bien qu’un cessez-le-feu soit entré en vigueur le 27 novembre, le Hezbollah sort considérablement affaibli de cette confrontation avec l’État hébreu. Dans ce contexte, la mobilisation de 2.000 combattants supplémentaires pour défendre Qousseir apparaît comme un moyen pour le mouvement de démontrer qu’il conserve malgré tout d’importantes capacités militaires et une réelle détermination à peser sur les équilibres régionaux.
Au final, ce déploiement du Hezbollah illustre une fois de plus la complexité de la situation syrienne, où s’entremêlent les intérêts et les rapports de force locaux et internationaux. Il témoigne également de l’impossibilité pour les différents protagonistes de ce conflit de faire l’économie d’un engagement sur le terrain, tant les enjeux sont importants. Dans ce grand jeu régional, le Hezbollah entend bien continuer à jouer un rôle de premier plan, en dépit des revers et des coups portés à son encontre.