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Le Hezbollah Menace Israël de Nouvelles Attaques Après Une Frappe Meurtrière

Les tensions s'intensifient entre le Hezbollah libanais et Israël après une frappe meurtrière de drones sur un camp militaire près d'Haïfa. Le mouvement chiite promet de nouvelles attaques si l'offensive israélienne se poursuit au Liban, faisant craindre une escalade dans la région...

Les tensions ne faiblissent pas entre le Hezbollah libanais et Israël. Ce lundi, le mouvement chiite a menacé de lancer de nouvelles attaques contre l’État hébreu en cas de poursuite de son offensive militaire au Liban. Une mise en garde qui intervient au lendemain d’une frappe de drones particulièrement meurtrière visant un camp d’entraînement de l’armée israélienne près de la ville d’Haïfa, dans le nord du pays.

Une “opération complexe” du Hezbollah

Dimanche, des drones armés du Hezbollah ont ciblé la base militaire de Binyamina, au sud d’Haïfa, tuant quatre soldats israéliens et en blessant plus de 60 autres. Selon le mouvement libanais, il s’agit d’une “opération complexe” impliquant le tir simultané de dizaines de missiles sur diverses cibles afin de tromper la défense antiaérienne israélienne. Les drones seraient parvenus à “contourner les radars” pour atteindre leur objectif.

Dans un communiqué, le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a dédié cette attaque à son chef Hassan Nasrallah, assassiné le 27 septembre dans une frappe israélienne près de Beyrouth. Le groupe “promet à l’ennemi” que cette frappe “au sud d’Haïfa n’est qu’un avant-goût de ce qui l’attend s’il décide de continuer ses agressions contre notre peuple”.

Combats à la frontière et tensions avec l’Iran

Parallèlement, le Hezbollah affirme combattre des forces israéliennes tentant de s’infiltrer au Liban. Des affrontements à l’arme automatique et à la roquette ont lieu dans plusieurs villages frontaliers, Israël faisant état de son côté de “combats face à face”. L’armée israélienne a annoncé avoir capturé un combattant du Hezbollah dans un tunnel au sud du Liban, une première depuis le lancement de son offensive terrestre le 30 septembre.

Après avoir affaibli le Hamas palestinien à Gaza, Israël a déplacé le front au Liban, avec pour objectif de permettre le retour de quelque 60 000 habitants dans le nord, déplacés par les tirs de roquettes du Hezbollah. Selon une source proche du dossier, l’aviation israélienne a intensifié ses frappes sur des villages du sud Liban dimanche, touchant notamment un marché à Nabatiyeh la veille.

Plus de 1300 morts et 700 000 déplacés

D’après un bilan du ministère libanais de la Santé, 51 personnes ont péri samedi dans des raids israéliens, portant à plus de 1300 le nombre de morts dans le pays depuis le début du conflit le 23 septembre. L’ONU recense par ailleurs près de 700 000 déplacés sur la même période. Une situation humanitaire critique qui s’ajoute à l’instabilité chronique du Liban.

Ces affrontements s’inscrivent dans une escalade plus large entre l’Iran, parrain du Hezbollah, et Israël. Les dirigeants des deux pays s’étaient menacés de représailles après une attaque de missiles iraniens le 1er octobre. Le président iranien Massoud Pezeshkian a discuté dimanche avec Emmanuel Macron d’un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, Téhéran appelant à “mettre fin au génocide à Gaza et au Liban”. Le chef de l’État français a souligné “la responsabilité de l’Iran à soutenir une désescalade générale” selon l’Élysée. Mais les derniers développements font craindre un embrasement durable de la région.

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