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Le Hezbollah Affirme Que L’armée Israélienne N’occupe Toujours Aucun Village Du Sud Libanais

45 jours après le début de l'offensive israélienne au sud Liban, le Hezbollah affirme tenir bon. Malgré de sanglants combats, il assure qu'Israël ne contrôle encore aucun village de la zone frontalière. La guerre d'usure se poursuit, dans l'attente d'un éventuel cessez-le-feu...

Alors que l’offensive terrestre israélienne au Liban entre dans son 46ème jour, le Hezbollah se veut rassurant. Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi dans la banlieue sud de Beyrouth, lourdement pilonnée par l’aviation israélienne, Mohammad Afif, le responsable média du mouvement chiite, a affirmé qu’après plus de six semaines de sanglants affrontements, l’armée israélienne n’était toujours pas parvenue à s’emparer du moindre village du sud du pays.

« L’ennemi israélien reste incapable d’occuper ne serait-ce qu’une seule localité », a martelé Mohammad Afif, assurant que les combattants du Hezbollah avaient réussi à repousser les forces israéliennes à Khiam, à environ 6 km de la frontière, et déjoué leurs tentatives de pénétrer sur plusieurs fronts à Bint Jbeil, une autre bourgade frontalière.

Une guerre d’usure aux lourdes pertes

Lancée le 30 septembre dernier, l’opération militaire israélienne vise officiellement à éloigner la menace du Hezbollah en créant une zone tampon le long de la frontière. Mais sur le terrain, la progression s’avère laborieuse. Si l’armée dynamite bien des bâtiments dans les villages frontaliers, elle peine à s’y installer durablement, accusée par le Hezbollah de vouloir créer un « no man’s land ».

Cette guerre d’usure se révèle particulièrement meurtrière pour la population civile libanaise. D’après le ministère de la Santé, plus de 3190 personnes, en majorité des civils, ont déjà perdu la vie après 13 mois de conflit. La banlieue sud de Beyrouth paie un lourd tribut sous les bombes israéliennes qui ont tué le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dès le 27 septembre.

Le Hezbollah met en avant sa puissance de feu

De son côté, le mouvement chiite pro-iranien ne cesse de pilonner le territoire israélien de missiles, roquettes et drones. Mohammad Afif a fermement démenti les allégations israéliennes sur un affaiblissement des stocks d’armement du Hezbollah du fait des frappes subies.

Comment notre stock de missiles peut-il diminuer alors que nous avons visé il y a quelques jours la banlieue de Tel-Aviv et employé pour la première fois les missiles Fateh ?

Mohammad Afif, responsable média du Hezbollah

Le Hezbollah avait en effet annoncé le 6 novembre avoir commencé à utiliser ces redoutables missiles balistiques sol-sol Fateh 110 de fabrication iranienne, d’une portée de 300 km selon les experts. Une escalade inquiétante dans ce bras de fer meurtrier.

Vers un cessez-le-feu ?

Malgré son ton combatif, assurant que sa formation était « prête pour une guerre de longue durée », Mohammad Afif a aussi évoqué des discussions diplomatiques en cours en vue d’un cessez-le-feu. Des « contacts entre Washington, Moscou, Téhéran et d’autres capitales » auraient lieu depuis l’élection de Donald Trump à la présidence américaine début novembre.

Une perspective également évoquée côté israélien, le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar ayant fait état lundi de « certains progrès » en ce sens. Mais pour l’heure, « rien d’officiel » ne serait parvenu au Hezbollah ou à l’État libanais, selon Mohammad Afif. Les armes continueront donc de parler jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé pour mettre un terme à ce sanglant conflit.

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