60 000 festivaliers par jour, des dizaines d’artistes de renom, une ambiance de folie… Le Hellfest, plus grand festival de métal en France, fait son grand retour à Clisson pour une 17e édition très attendue. Mais au-delà des guitares saturées et des pogos endiablés, la question de la sécurité, et notamment de la lutte contre les violences sexuelles, est sur toutes les lèvres cette année.
Polémiques et remises en question
L’an dernier, le festival avait été secoué par plusieurs controverses. La programmation de l’acteur Johnny Depp malgré les accusations de violences conjugales dont il faisait l’objet, ainsi que celle du batteur Tommy Lee, lui-même condamné par le passé, avaient fait grincer des dents. Le directeur Ben Barbaud avait à l’époque assumé ses choix, ne souhaitant pas “créer une seconde sentence”.
Mais face aux critiques, il semble avoir changé son fusil d’épaule cette année. “J’ai appris des polémiques. Elles m’ont aidé à prendre conscience que le festival devait en faire plus”, a-t-il déclaré au Parisien. Fini le discours défensif, place à l’action avec de nouvelles mesures pour assurer la sécurité de tous.
Un dispositif renforcé avec Hellcare
Principale nouveauté : le lancement de Hellcare, un dispositif global dédié à la prévention des risques et violences. 150 personnes mobilisées, trois stands dédiés, des maraudes… Les moyens déployés sont conséquents. Une application sera aussi mise à disposition des festivaliers pour signaler un danger ou s’informer.
Depuis deux ans, on travaillait avec Safer sur la prévention des risques et des violences mais là, on va plus loin.
Ben Barbaud, directeur du Hellfest
Le festival avait déjà initié un travail sur ces questions, mais entend désormais mettre les bouchées doubles. Un impératif alors que de plus en plus de témoignages dénoncent l’ampleur des violences sexuelles dans les festivals.
Montrer l’exemple
Avec près de 200 000 participants sur 4 jours, le Hellfest est devenu un phénomène de société qui dépasse largement le cadre musical. Une responsabilité dont Ben Barbaud semble avoir pris la mesure.
- Assurer la sécurité et le bien-être des festivaliers
- Prévenir et lutter contre toutes les formes de violences
- Sensibiliser et responsabiliser le public
Autant de défis qui s’imposent désormais aux organisateurs de grands événements. En renforçant son dispositif, le Hellfest espère montrer l’exemple et inciter d’autres festivals à lui emboîter le pas.
Une édition sous haute surveillance
Metallica, Slipknot, Foo Fighters… Si les têtes d’affiche font saliver les métalleux, elles attireront aussi une foule immense qu’il faudra encadrer. Tout un défi pour les équipes de sécurité qui seront sur le pont jour et nuit.
Fouilles renforcées à l’entrée, contrôles d’identité, caméras de surveillance… Rien ne sera laissé au hasard pour assurer le bon déroulement du festival. Quitte à essuyer les critiques de ceux qui pourraient y voir une forme de “flicage”.
On assume totalement ce niveau de sécurité. C’est le prix à payer pour que la fête reste belle.
Un responsable de la sécurité du Hellfest
Malgré ce contexte particulier, l’envie de faire la fête et de vivre des moments intenses au son des guitares saturées reste intacte chez les fans de métal. Preuve que même dans l’adversité, l’esprit du Hellfest reste indomptable !
