Après plus d’un an d’affrontements sanglants entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza, une lueur d’espoir émerge. Selon une source proche du dossier, le mouvement islamiste palestinien se dit désormais disposé à étudier « toute proposition » de trêve et « un retrait progressif d’Israël » de l’enclave côtière.
Discussions de trêve au Caire
Une délégation du Hamas, emmenée par Khalil al-Hayya, se trouve actuellement au Caire pour rencontrer des médiateurs égyptiens. L’objectif ? Discuter des termes d’un potentiel cessez-le-feu. Cette initiative intervient alors qu’un nouvel effort diplomatique est en cours, mené par les États-Unis avec l’appui de la Turquie, du Qatar et de l’Égypte, pour tenter d’arracher un accord.
Conditions du Hamas
Mais le Hamas pose ses conditions. Il exige des « garanties internationales » pour que l’accord débouche sur un « arrêt définitif de la guerre », un « retrait complet » d’Israël de Gaza et un « échange de prisonniers ». Des demandes ambitieuses qui restent à négocier.
Le Hamas est « prêt à étudier des propositions sur un cessez-le-feu » et « un retrait progressif d’Israël de la bande de Gaza »
– Un responsable du Hamas sous couvert d’anonymat
Bilan humanitaire tragique
Cette guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque surprise du Hamas, a fait 1207 morts côté israélien, principalement des civils. 97 personnes restent encore otages à Gaza. Dans l’enclave palestinienne, le bilan est encore plus lourd : 44 382 Gazaouis, en majorité des civils, ont péri sous les bombardements israéliens selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.
Trêve fragile de novembre 2023
La seule accalmie dans ce conflit est intervenue en novembre 2023, permettant le retour de plus d’une centaine d’otages en échange de la libération de 240 Palestiniens détenus par Israël. Mais depuis, les efforts diplomatiques pour obtenir un nouvel accord de trêve et la libération des otages restants n’ont rien donné.
Médiations régionales
La visite du Hamas en Égypte intervient juste après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu au Liban entre Israël et le Hezbollah, allié du mouvement palestinien. Un signal encourageant ? Les médiateurs égyptiens, épaulés par le Qatar et la Turquie, vont en tout cas s’employer à rapprocher les positions du Hamas et d’Israël pour tenter de mettre fin à ce cycle infernal de violences.
Enjeux humanitaires et de reconstruction
Au-delà d’un cessez-le-feu, l’enjeu sera aussi d’améliorer la situation humanitaire dramatique à Gaza, de reconstruire les infrastructures dévastées et de relancer l’économie exsangue. Un défi titanesque qui nécessitera la mobilisation de la communauté internationale. Mais la priorité immédiate reste de faire taire les armes. Cette ouverture du Hamas peut-elle constituer un tournant ? Les prochains jours seront décisifs.
Car après plus d’un an de conflit, d’innombrables victimes et de souffrances indicibles, Palestiniens et Israéliens aspirent plus que tout à un retour au calme. Reste à savoir si le Hamas et Israël sauront saisir cette opportunité pour enfin privilégier la voie du dialogue. L’espoir, même fragile, est permis. Un espoir porté par les colombes de la paix qui tentent, envers et contre tout, de s’élever au-dessus des ruines et des cendres de Gaza.
