Alors que le conflit entre le Hamas et Israël perdure depuis des années, un changement de position vient d’être annoncé par un haut responsable du mouvement islamiste. Jusqu’à présent, le Hamas conditionnait toute négociation sur la libération des otages israéliens détenus à Gaza à l’accord préalable d’Israël sur un cessez-le-feu complet et permanent. Une exigence qui bloquait jusqu’ici toute avancée dans ce dossier sensible.
Le Hamas lève un obstacle majeur aux négociations
Mais selon les déclarations faites à l’AFP le 7 juillet, le Hamas serait désormais prêt à entamer des discussions sur un échange de prisonniers même en l’absence de cessez-le-feu durable. «Ce point a été surmonté, les médiateurs s’étant engagés sur le fait que tant que les négociations sont en cours, le cessez-le-feu reste en vigueur», a affirmé cette source.
Il s’agit d’un revirement important qui pourrait relancer le processus diplomatique, au point mort depuis de longs mois. Le responsable du Hamas a d’ailleurs confirmé que le mouvement avait «informé les médiateurs qu’il souhaitait voir se réaliser trois étapes» :
- L’entrée dans Gaza de 400 camions d’aide humanitaire par jour
- Le retrait de l’armée israélienne de zones clés
- Une «phase finale» incluant un retrait total des territoires occupés
Israël reste prudent malgré les signaux positifs
Du côté israélien, la réaction reste mesurée face à cette apparente ouverture. Des émissaires doivent retourner prochainement à Doha pour poursuivre les pourparlers via la médiation du Qatar, mais le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu souligne la persistance «d’écarts» avec les positions du Hamas.
La balle est dans le camp des Israéliens, s’ils veulent parvenir à un accord alors cela se produira très probablement.
Un haut responsable du Hamas
L’Égypte et la Turquie s’impliquent dans la médiation
Outre l’engagement du Qatar, d’autres acteurs régionaux tentent de faire avancer les négociations. Selon des médias égyptiens, des discussions auraient débuté en Égypte, même si aucune délégation officielle du Hamas ne s’y est encore rendue. La Turquie déploierait également «de grands efforts» avec l’envoi la semaine passée d’émissaires de haut rang.
Malgré ces signaux encourageants, l’issue des tractations reste incertaine au vu des positions encore éloignées et de la profonde défiance entre les deux camps. Le Hamas estime que les discussions pourraient prendre «de deux à trois semaines» si Israël n’y fait pas obstruction. Un nouveau round diplomatique à haut risque s’ouvre dans un conflit qui a déjà fait des milliers de victimes des deux côtés.