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Le gouvernement argentin met aux enchères 400 immeubles de l’État

Coup de tonnerre en Argentine : le nouveau gouvernement ultralibéral met en vente une grande partie du patrimoine immobilier de l'État. Une mesure choc qui vise à réduire drastiquement les dépenses publiques. Découvrez les détails de ce projet controversé qui divise le pays...

C’est une annonce fracassante qui fait grand bruit en Argentine. Le nouveau gouvernement ultralibéral mené par Javier Milei a révélé un projet d’envergure visant à réduire drastiquement les dépenses de l’État : la mise aux enchères de plus de 400 bâtiments publics à travers le pays. Une mesure sans précédent qui pourrait rapporter près de 800 millions de dollars selon les estimations officielles.

Un symbole fort : l’ex-ministère de la Femme vendu

Parmi les immeubles concernés, l’ancien ministère de la Femme, du Genre et de la Diversité fait figure de symbole. Supprimé dès l’arrivée au pouvoir de Milei qui jugeait ce portefeuille “inutile”, il a été transformé en simple sous-secrétariat rattaché au ministère de la Justice. Le bâtiment qu’il occupait en plein cœur de Buenos Aires, estimé à plus de 11 millions d’euros, fait partie des propriétés mises en vente.

Le porte-parole de la présidence, Manuel Adorni, n’a pas manqué d’ironiser sur le sort de cette institution lors d’une conférence de presse : “Le budget 2023 de plus de 49 millions d’euros pour 1100 employés n’a visiblement pas suffi à atteindre la présumée égalité de genre”. Une petite phrase assassine qui en dit long sur la vision du nouveau pouvoir en place.

Fin des “emplois héréditaires” dans la fonction publique

Autre mesure forte annoncée : l’interdiction des “emplois héréditaires” dans la fonction publique argentine. Il s’agit d’une pratique qui donnait la priorité, sous certaines conditions, à l’embauche des proches d’employés décédés dans plusieurs administrations comme la Banque centrale, les douanes ou encore la sécurité sociale.

Une convention jugée d’un autre âge par le gouvernement Milei qui entend ainsi “en finir avec l’Argentine de la caste”. Le ministre de la Dérégulation Federico Sturzenegger a fustigé ces “restes médiévaux de privilège de sang qui persistent dans le secteur public”. Reste à savoir combien d’emplois sont réellement concernés, aucun chiffre officiel n’ayant été communiqué pour le moment.

Une politique d’austérité qui divise

Si ces annonces spectaculaires semblent cohérentes avec le programme ultralibéral porté par Javier Milei, elles ne manquent pas de susciter de vives critiques dans l’opposition. Beaucoup dénoncent un “saccage” du patrimoine national et un coup porté aux missions de service public.

Vendre les meubles pour payer les factures, c’est du court-termisme irresponsable. L’État a besoin de moyens pour assurer ses fonctions essentielles.

Une députée de l’opposition

Malgré les réticences, le gouvernement semble déterminé à aller jusqu’au bout de sa logique de réduction des dépenses publiques. D’autres ventes d’actifs et des coupes budgétaires sont attendues dans les prochains mois. L’Argentine s’engage dans une cure d’austérité sans précédent, dont les conséquences sociales et économiques pourraient être lourdes.

Une chose est sûre : Javier Milei, souvent qualifié de “Trump argentin”, ne compte pas faire dans la demi-mesure. Celui qui s’est fait élire en promettant de “dynamiter” le système en place semble bien parti pour tenir parole. Mais à quel prix pour les Argentins ? L’avenir nous le dira.

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