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Le geste fou d’un spectateur sur le Tour de France

Incroyable : un spectateur ivre lance des chips sur Pogacar et Vingegaard dans l'ascension du Pla d'Adet ! Arrêté par les gendarmes, il risque gros... Le point sur cet incident qui aurait pu avoir de graves conséquences.

Un incident aussi insolite que dangereux s’est produit lors de la dernière étape pyrénéenne du Tour de France 2024. Dans l’ascension finale vers le Pla d’Adet, un spectateur visiblement éméché a eu le geste fou de lancer un paquet de chips en direction des deux grands favoris de cette édition, le Slovène Tadej Pogacar et le Danois Jonas Vingegaard, alors en plein duel pour le gain de l’étape et du maillot jaune.

Des chips en pleine figure pour Pogacar et Vingegaard

Alors que Pogacar venait de placer une attaque tranchante à 3 kilomètres du sommet pour tenter de distancer son rival Vingegaard, les deux hommes ont été surpris par un projectile inattendu venu des spectateurs massés au bord de la route. Un paquet de chips leur a atterri en pleine figure, les obligeant à ralentir brutalement et mettant presque à terre Pogacar qui s’est déporté sur Vingegaard. Fort heureusement, les deux champions ont réussi à garder le contrôle de leur vélo et à éviter la chute, au prix d’un gros coup de frayeur.

Un spectateur en état d’ivresse interpellé

Aussitôt après cet incident qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques, le coupable a été repéré et appréhendé par les gendarmes chargés de la sécurité de la course. Visiblement en état d’ébriété avancé, le spectateur fautif d’une quarantaine d’années a été placé en cellule de dégrisement avant d’être mis en garde à vue. Il devait être entendu ce dimanche par les forces de l’ordre.

C’est un geste complètement irresponsable et inacceptable qui aurait pu avoir des conséquences très graves. On ne réalise pas les risques qu’on fait courir aux coureurs avec ce type de comportement.

a réagi le directeur du Tour de France Christian Prudhomme

Adam Hansen, le président du syndicat des coureurs, porte plainte

Du côté des coureurs aussi, la colère et l’incompréhension prédominent. Adam Hansen, l’ancien coureur australien devenu président du syndicat des cyclistes professionnels (CPA), a annoncé son intention de porter plainte contre le lanceur de chips, dont le geste aurait pu avoir des répercussions dramatiques.

On ne peut pas laisser passer ce genre de comportement qui met gravement en danger l’intégrité physique des coureurs. Il faut des sanctions exemplaires.

a martelé Hansen sur son compte Twitter

Victime collatérale de cette affaire, le fabricant de chips incriminé a tenu à se dissocier totalement de ce geste isolé et condamnable via un communiqué :

Nous sommes profondément choqués par cet incident qui est à l’opposé des valeurs de fair-play et de respect que nous prônons. Notre marque ne saurait être associée à de tels agissements irresponsables.

Pogacar et Vingegaard s’imposent malgré tout, le classement chamboulé

Malgré ce fait de course imprévisible, le scénario sportif de l’étape n’a pas été trop chamboulé. Après un temps d’observation, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard ont remis un coup d’accélérateur pour finir par se départager sur la ligne d’arrivée, le Slovène prenant le meilleur sur le Danois pour quelques centimètres, lui chipant du même coup son maillot jaune pour huit petites secondes au classement général.

Derrière, par contre, les écarts se sont faits et le top 10 a été totalement remanié, plusieurs leaders ayant été retardés sur incident. Les cartes sont donc rebattues avant la dernière semaine de course qui s’annonce incandescente jusqu’aux Champs-Élysées.

La sécurité des coureurs, priorité des organisateurs

Cet incident remet en tout cas sur le devant de la scène l’épineuse question de la sécurité des coureurs sur les grandes courses cyclistes. Avec la ferveur populaire et la proximité du public sur les routes, les risques sont toujours présents malgré un impressionnant dispositif qui mobilise des milliers de bénévoles et de forces de l’ordre.

Pour Christian Prudhomme, il n’est cependant pas question de priver le public, qui fait le succès de l’épreuve, de ce lien si particulier avec les champions :

Le Tour doit rester une fête populaire. C’est sa raison d’être. Bien sûr, il faut tout faire pour garantir au maximum la sécurité des coureurs et sanctionner les comportements déviants. Mais il faut aussi éduquer le public, l’inciter à la vigilance et la responsabilité.

Un vœu partagé par l’ensemble du peloton qui espère que ce genre de mésaventure restera anecdotique et ne viendra pas ternir outre mesure la magie unique que dégage la plus grande course cycliste du monde. Le spectacle et les émotions doivent primer, dans le respect de chacun.

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