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Le Général Herzi Halevi Démissionne Suite à l’Échec du 7-Octobre

Coup de tonnerre en Israël : le chef d'état-major de l'armée, le général Herzi Halevi, démissionne en plein conflit avec le Hamas. Il assume sa responsabilité dans l'échec cuisant du 7 octobre 2023 face au mouvement islamiste palestinien. Une décision lourde de...

C’est un véritable séisme qui secoue Israël. Le général Herzi Halevi, chef d’état-major de l’armée israélienne, a présenté sa démission ce mardi, reconnaissant sa « responsabilité dans l’échec de l’armée le 7-Octobre ». Cette date restera gravée dans les mémoires comme celle d’une attaque sans précédent du Hamas contre l’État hébreu, un revers cuisant pour Tsahal malgré les « succès significatifs sur tous les fronts » revendiqués par le général dans sa lettre de démission transmise à l’AFP.

Un constat d’échec assumé

Âgé de 57 ans, Herzi Halevi occupait le poste de chef d’état-major depuis janvier 2023. Dans sa missive, il affirme que « pendant 40 ans, [sa] mission de protection de l’État d’Israël a été la mission de [sa] vie ». Pourtant, il admet sans détour que « le matin du 7-Octobre, l’armée sous [sa] direction a échoué ». Un constat difficile mais lucide pour celui qui se dit habité au quotidien par ce « terrible échec » qui l’accompagnera « toute [sa] vie ».

Des objectifs de guerre non atteints

Le général Halevi souligne également que « tous les objectifs de la guerre ne sont pas atteints », faisant écho aux ambitions affichées par le Premier ministre Benjamin Netanyahu au début du conflit contre le Hamas. Ce dernier avait en effet fixé comme but d’éradiquer totalement le mouvement islamiste palestinien, un dessein qui s’est révélé hors de portée malgré l’envergure de l’offensive israélienne.

Un parcours militaire exemplaire

Avant d’endosser la lourde responsabilité de chef d’état-major, Herzi Halevi s’était forgé une solide expérience au sein de Tsahal. Engagé en 1985 dans une unité de parachutistes, il a ensuite intégré la prestigieuse unité d’élite « Sayeret Matkal » dont il a assuré la direction. Son parcours l’a également mené à la tête de la 91e division, en charge de la protection de la frontière libanaise, puis du renseignement militaire à partir de 2014. En 2018, il a pris les rênes du commandement Sud, responsable de la bande de Gaza, avant d’être propulsé aux plus hautes fonctions militaires en 2023.

Un départ qui fragilise le gouvernement

Si Benjamin Netanyahu a tenu à remercier le général Halevi « pour ses longues années de service et son commandement de l’armée lors de la guerre sur sept fronts, qui a apporté de grands succès pour l’État d’Israël », cette démission survient à un moment délicat pour son gouvernement. Dans un contexte politique déjà tendu, le chef de l’opposition Yaïr Lapid a immédiatement saisi l’occasion pour appeler à la démission de l’exécutif, qualifié de « gouvernement catastrophique ». Une pression supplémentaire pour une coalition fragilisée.

Des démissions en cascade

Le départ du général Halevi n’est pas un cas isolé au sein de la hiérarchie militaire israélienne. L’armée a également annoncé ce mardi la démission du général Yaron Finkelman, actuel chef du commandement militaire de la région Sud. Dans sa lettre adressée à Herzi Halevi, il affirme avoir « échoué le 7 octobre à protéger les habitants bien-aimés et héroïques » des zones proches de la bande de Gaza. Quelques mois plus tôt, en avril 2024, c’est le général Aaron Haliva, chef du service des Renseignements, qui avait jeté l’éponge, illustrant le profond malaise qui traverse Tsahal depuis le revers du 7-Octobre.

Une armée déterminée malgré les revers

En dépit de ces démissions en cascade et de l’échec cuisant face au Hamas, le général Halevi assure dans sa lettre que « l’armée continuera de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas et de ses capacités de pouvoir, le retour des otages et le renforcement des conditions de sécurité pour assurer le retour des habitants du sud et du nord dans leurs maisons ». Une détermination qui devra guider son successeur à la tête de Tsahal, dans un contexte sécuritaire toujours précaire.

La démission du général Herzi Halevi marque un tournant pour l’armée israélienne, ébranlée par l’attaque dévastatrice du Hamas le 7 octobre 2023. Au-delà du séisme militaire, c’est tout l’échiquier politique qui se trouve bousculé, le gouvernement de Benjamin Netanyahu étant plus que jamais sous pression. L’enjeu pour le prochain chef d’état-major sera de redresser la barre et de restaurer la confiance, tant au sein des rangs de Tsahal que parmi la population israélienne meurtrie. Un défi de taille qui nécessitera un leadership fort et rassembleur dans une période troublée.

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