Les pays occidentaux du G7 s’inquiètent. Lors de leur réunion à Stresa en Italie ce samedi, les ministres des Finances ont exprimé leurs vives préoccupations face aux pratiques commerciales de la Chine. Au cœur des tensions : la surproduction chinoise qui inonde les marchés de produits à bas prix, menaçant industries et emplois à travers le monde. Le G7 hausse le ton et brandit la menace de mesures de rétorsion.
La Chine accusée de concurrence déloyale
Grâce à des subventions massives de l’État, les entreprises chinoises bénéficient d’un avantage compétitif déloyal, dénoncent les pays du G7. Des secteurs clés comme les véhicules électriques, les énergies vertes ou encore les batteries sont particulièrement visés. La crainte : voir déferler des produits chinois à bas coûts qui mettraient en péril les acteurs étrangers.
L’utilisation généralisée par la Chine de politiques et de pratiques hors marché porte atteinte à nos travailleurs, à nos industries et à notre résilience économique.
Communiqué du G7
Washington et Bruxelles montent au créneau
Face à ce qu’ils considèrent comme des pratiques commerciales déloyales, États-Unis et Union Européenne durcissent le ton. Washington a déjà annoncé une hausse des droits de douane sur près de 18 milliards de dollars de produits chinois. De son côté, Bruxelles a lancé une enquête sur les fabricants d’éoliennes subventionnés par Pékin. Le bras de fer est engagé.
Le G7 veut riposter de manière unie et coordonnée
Pour les ministres des Finances du G7, une réponse commune s’impose. Le groupe des sept s’engage à « prendre des mesures » et à « présenter un front uni », tout en restant dans le cadre des règles de l’Organisation Mondiale du Commerce. L’objectif : rééquilibrer les échanges et assurer des conditions de concurrence équitables au niveau mondial.
- Droits de douane ciblés
- Recours aux instances internationales comme l’OMC
- Soutien renforcé aux industries nationales stratégiques
Mais jusqu’où le G7 est-il prêt à aller pour contrer la menace des surcapacités chinoises ? Si le ministre français Bruno Le Maire appelle à éviter une guerre commerciale, la pression monte pour une riposte d’ampleur. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir des relations économiques entre l’Occident et l’Empire du Milieu. L’équilibre du commerce mondial et la survie de pans entiers de l’industrie en dépendent.